samedi 18 août 2007

ANDRE COMTE-SPONVILLE

Nous ne savons renoncer à rien », disait Freud. C'est pourquoi le deuil est souffrance et travail. Il y a souffrance, non à chaque fois qu'il y a manque, mais à chaque fois que le manque n'est pas accepté. Le monde nous dit non - et nous disons non à ce refus. Cette négation de la négation, loin d'aboutir à je ne sais quelle positivité, nous enferme dans la douleur ou la frustration. Nous sommes malheureux parce que nous souffrons, et nous souffrons encore plus d'être malheureux. De là ces larmes, ce sentiment de révolte ou d'horreur.... [Lire la suite]
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samedi 18 août 2007

ANTONIN ARTAUD

Antonin Artaud On me parle de mots, mais il ne s'agit pas de mots, il s'agit de la durée de l'esprit.Cette écorce de mots qui tombe, il ne faut pas s'imaginer que l'âme n'y soit pas impliquée. À côté de l'esprit, il y a la vie, il y a l'être humain dans le cercle duquel cet esprit tourne, relié avec lui par une multitude de fils... "Fragments d'un journal d'enfer"
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samedi 18 août 2007

CITADELLE....Extraits

  L’ami d’abord c’est celui qui ne juge point.Je te l’ai dit, c’est celui qui ouvre sa porte au chemineau, à sa béquille, à son bâton déposé dans un coin et ne lui demande point de danser pour juger sa danse. Et si le chemineau raconte le printemps sur la route du dehors, l’ami est celui qui reçoit en lui le printemps.Et s’il raconte l’horreur de la famine dans le village d’où il vient, souffre avec lui la famine.Car je te l’ai dit, l’ami dans l’homme c’est la part qui est pour toi et qui ouvre pour toi une porte qu’il n’ouvre... [Lire la suite]
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samedi 18 août 2007

AMERS..........Extraits

Mes dents sont pures sous ta langue. Tu pèses sur mon cœur et gouverne mes membres. Maître du lit, ô mon amour, comme le Maître du Navire. Douce la barre à la pression du Maître, douce la vague en sa puissance. Et c’est une autre, en moi, qui geint avec le gréement…Une même vague par le monde, une même vague jusqu’à nous, au très lointain du monde et de son âge…Et tant de houle, et de partout qui monte et fraye jusqu’à nous… [...]« Tu es là, mon amour et je n’ai lieu qu’en toi. J’élèverai vers toi la source de mon être, et... [Lire la suite]
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samedi 18 août 2007

CHRISTIAN BOBIN

  L'amour est le miracle d'être un jour entendu  jusque dans nos silences et d'entendre en retour, avec la même délicatesse, la vie à l'état pur, aussi fine que l'air qui soutient les ailes des libellules et se réjouit de leur danse. . CHRISTIAN BOBIN .  
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samedi 18 août 2007

CHRISTIAN BOBIN

      Aimer quelqu'un, c'est le lire. C'est savoir lire toutes les phrases qui sont dans le coeur de l'autre, et en lisant le délivrer.C'est déplier son coeur comme un parchemin et le lire à haute voix, comme si chacun était à lui-même un livre écrit dans une langue étrangère.Il y a plus de texte écrit sur un visage que dans un volume de la Pléiade, et quand je regarde un visage, j'essaie de tout lire, même les notes en bas de page.Je pénètre dans les visages comme on s'enfonce dans le brouillard, jusqu'à ce que le... [Lire la suite]
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