…Tranquillise-toi amie de l’autre continent Ma chute n’est pas celles du Niagara Mon fleuve n’est qu’un ruisseau de L’Ontario Et mon lac n’est qu’un étang du Lac Erié… Mon identité n’est qu’une façade Qui vit de l’oscillation de mes visions Je ne fais que suivre mes inspirations… !
A travers les différents prismes du temps Je suis toujours sous fusion Comme les laves invisibles d’un volcan Quand le cratère sous pression explose Mes mots en crue débordent Et je subis l’affront des tumultes Je reste ainsi dans l’attente D’un air froid du Pôle Nord Ou du Pôle Sud pour refroidir ma révolte… !
Mes racines ancestrales noueuses Trouvent souvent des ramifications Dans le cadre changeant de l’horizon J’écris sur une feuille anonyme d’un arbre Et du parcours sinueux des nervures Je laisse à la sève le soin de cheminer…
Ni triste, ni gai… je suis les allées Nulle prairie ne peut rester insensible Au passage de la brise sur les champs de blé Ni triste, ni gai… je ne fais que me bercer Quand le soleil tisse les paysages Quand le ciel reflète sa limpidité Quand l’oiseau de passage lance un appel Et qu’un autre écho lui fait écho Je laisse de côté le point final Après un départ il y’a un espoir de retour Et mes envolées restent en suspension… !
Il suffit d’un rien ma plume s’enflamme Il suffit d’un rien elle dépeint une rose Elle devient silencieuse… méditative Juste un temps, un sourire, une colère… Elle reprend le vent du large Pour sillonner le fond d’un océan… inconnu