
Ivre de longs baisers, ivre des térébinthes, de Pablo Neruda
Ivre de longs baisers, ivre des térébinthes,je dirige, estival, le voilier des roses,me penchant vers la mort de ce jour si ténu,cimenté dans la frénésie ferme de la mer.Blafard et amarré à mon eau dévorantecroisant dans l'aigre odeur du climat découvert,encore revêtu de gris, de sons amers,et d'un triste cimier d'écume abandonnée.Je vais, dur, passionné, sur mon unique vague
lunaire, brusque, ardent et froid, solaire,et je m'endors d'un bloc sur la gorge des...
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