YIRA... YIRA II
Quand la chance, cette coureuse,
Abat ses atouts et te laisse tomber,
Quand tu es bien sur la voie,
Désespéré, sans but,
Quand tu n’as plus ni foi,
Ni maté de la veille,
Séchant au soleil…
Quand tu uses tes godasses
A chercher du fric
Pour bouffer…
Tu ressentiras
L’indifférence du monde,
Sourd et muet.
Tu verras que tout est mensonge,
Tu verras que rien n’est amour,
Que le monde s’en fout,
Rôde, rôde…
Bien que la vie te brise,
Bien que te morde une douleur,
N’attend jamais de l’aide,
Ni une main… ni une faveur.
Quand les piles sont déchargées
De toutes les sonnettes
Que tu tires…
A la recherche d’un cœur fraternel
Pour mourir… embrassé…
Quand on te laisse tomber,
Après avoir fait ceinture
Comme ça m’est arrivé.
Quand tu piges qu’à côté de toi,
On essaye les fringues
Que tu vas quitter,
Tu te souviendras de cet idiot
Qui, un jour, fatigué,
S’est mis à aboyer.
DISCEPOLO