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EMMILA GITANA
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9 février 2008

LES SURVIVANTS

Une oiseau sur l'occident se pose. A peine dans tes mains la nuit s'obstine, l'amour comme une odeur se couche, telle est l'aube qui me paralyse jusqu'à la taille.
Si je pouvais dire je n'ai qu'un silence, si je pouvais dans la lumière sans réponse faire d'un cri un pays, alors il n'y aurait pas de fin sur l'été.
D'un pas d'océan je nomme l'eau, et le ciel sera fou. La terre a reconnu mes lèvres. Moi je cherche encore ce qui dans le sommeil est peuplé de vautours. Aucun lien entre la croix et le geste. En fermant les yeux je vois la vie à perdre haleine.
Ombre du voyageur telle est la tendre plainte, et dans sa voix l'écho d'un ancien testament.
Au bord de la mémoire une oreille oubliée.
Les jardins rampent sous la lune et la pluie immobile sur l'aile d'épervier.
Nous survivrons jusqu'à en rire; de dos c'est facile.
Nous survivrons au mouvement paisible du soleil avec la patience des morts.
Toi dont le ventre est temps d'aimer, moi qui n'ai rien compris au règne des distances, que dire au vent qui nous démembre, à la peur qui nous tranche la tête?
Tout homme endormi est une île.
Ai-je été cette image trouée de mille angoisses qui saignait de mémoire? O mort plus nourricière que le feu, s'il n'y a qu'un conteur sans histoire et le chien bleu des songes, alors je ne dépends que de la mer.
Puis un bruit de corps froissé envahit le désert; il s'agit d'un matin qui m'échappe des doigts, avec des cris de toutes les couleurs.
Les villes se peignent de joie.
Nous survivrons jusqu'à en rire, jusqu'au regard fixe entre parole et sang.
Le temps long se repose. ...

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NADIA TUENI

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SOURCE2

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