mercredi 20 février 2008

LE NUAGE ROUGE...Extrait

Écrire, ne serait-ce qu’un mot : et déjà une langue est là, et s’affaire, et avec elle toutes les ambiguïtés, tous les faux-semblants – tout le passé – du langage. Jamais d’immédiat pour l’écrivain, même s’il est passionnément attentif à ce qui n’a pas de nom, pas de figure encore définissable. Il sait, d’intuition, la qualité de vérité autre que propose une branche en fleurs, ou une pierre qui roule, de rebords en rebords, dans un ravin. .Mais vouloir en recréer dans les mots la densité infinie, ou le vide pur, ce n’est qu’un... [Lire la suite]
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mercredi 20 février 2008

POEMA 12

Para mi corazón basta tu pecho, para tu libertad bastan mis alas. Desde mi boca llegará hasta el cielo lo que estaba dormido sobre tu alma. Es en ti la ilusión de cada día. Llegas como el rocío a las corolas. Socavas el horizonte con tu ausencia. Eternamente en fuga como la ola. He dicho que cantabas en el viento como los pinos y como los mástiles. Como ellos eres alta y taciturna. Y entristeces de pronto, como un viaje. Acogedora como un viejo camino. Te pueblan ecos y voces nostálgicas.Yo desperté y a veces emigran y huyen... [Lire la suite]
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mercredi 20 février 2008

POEME 12

À mon coeur suffit ta poitrine,mes ailes pour ta liberté.De ma bouche atteindra au cieltout ce qui dormait sur ton âme.En toi l'illusion quotidienne.Tu viens, rosée sur les corolles.Absente et creusant l'horizonTu t'enfuis, éternelle vague.je l'ai dit: tu chantais au ventcomme les pins et les mâts des navires.Tu es haute comme eux et comme eux taciturne.Tu t'attristes soudain, comme fait un voyage.Accueillante, pareille à un ancien chemin.Des échos et des voix nostalgiques te peuplent.À mon réveil parfois émigrent et s'en vontdes... [Lire la suite]
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mercredi 20 février 2008

TABLEAUX VIVANTS

Dans les touffes de baisers, le palais des coquilles ; dans les plumes des pierres, la fontaine des langues ; dans l’éventail des seins, le sentier des regards. Sur les flammes effeuillées, la paupière d’ombre ; sur les ruissellements ébahis, le mot de passe ; sur les chevelure en opéra, la pluie de sucs. Un nuage de griffes arrache la peau du ciel ; un geyser de frelons écorche doucement le vent ; un cyclone de pétales déshabille le temps qu’il fait. . MICHEL  BUTORTableaux vivants, .
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mercredi 20 février 2008

EXODE ET METAMORPHOSE

Si loin dans le sommeilcouchant à la belle étoile.Fuyant le paysavec le lourd bagage de l’amour. Une zone de papillon de rêvestelle une ombrelleouverte devant la vérité. Nuitnuitle corps vêtement de sommeildéploie son videtandis que l’espace grandit détachéde la poussière sans chant. Meraux langues d’écume pleines de présagesroulesur le linceuljusqu’à ce que le soleil de nouveau sèmela douleur lancinante de la seconde. .NELLY  SACHS , Exode et métamorphose .
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mercredi 20 février 2008

JIMENEZ...Extrait

Hablaba de otro modo que nosotros todos,de otras cosas de aquí, mas nunca dichasantes que las dijera. Lo era todo:Naturaleza, amor y libro.           Como la aurora, siempre,comenzaba de un modo no previsto tan distante de todo lo soñado! Siempre, como las doce,llegaba a su cenit, de una manerano sospechada,         tan distante de todo lo contado! Como el ocaso, siempre, se callaba de un modo inesperable,tan distante de todo lo... [Lire la suite]
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mercredi 20 février 2008

POESIE EN VERS...Extrait

Elle parlait autrement que nous tous,d'autres choses d'ici, mais jamais ditesavant qu'elle ne les eût dites. Elle était toutNature, amour et livre.                  Comme l'aurore, toujours,elle commençait de façon imprévue,si loin de tout ce que l'on rêve ! Toujours, comme midi,elle arrivait à son zénith, d'une manièreinsoupçonnée, si loin de tout ce que l'on raconte !Comme le crépuscule, toujours,elle se taisait d'une façon inconcevable,si loin de tout ce que l'on... [Lire la suite]
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mercredi 20 février 2008

LE NU VIGILE...Extrait

Dans ce pays où la terre s’éprend de la lumière, les arbres, les flaques d’eau, nos socles infimes et nos cabanes, ton âme elle-même leur ressemble, deviennent des étoiles. Ce seront roses du voyage dont on sait qu’elles se redorent quand la quille sous-jacente de l’ombre triomphe du soupir. . . . GABRIELLE ALTHEN . . .
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mercredi 20 février 2008

MICHEL BUTOR...Extrait

Où me conduis-tu ? parle    je n’irai pas plus loin Pauvre ombre    Je suis prêt à t’entendre et à t’apaiser Terre et ciel enfer infamie    calme-toi mon cœur calme-toi Ce n’est pas l’oubli que tu cherches    mais la manifestation des victimes Oublier non pas oublier mais mourir que la victime    enfin ne soit plus oubliée pour qu’on meure Mourir non pas mourir mais dormir que la victime    enfin meure doucement pour qu’on dorme Dormir non pas dormir... [Lire la suite]
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