vendredi 22 février 2008

PREÁMBULO A UN SILENCIO

Porque se tiene conciencia de la inutilidad de tantas cosasa veces uno se sienta tranquilamente a la sombra de un árbol         en veranoy se calla.(? ¿Dije tranquilamente? falso, falso:uno se sienta inquieto, haciendo extraños gestos,pisoteando las hojas abatidaspor la furia de un otoño sombrío,destrozando con los dedos el cartón inocente de una caja de fósforos,mordiendo injustamente las uñas de esos dedos,escupiendo en los charcos invernales,golpeando con el puño cerrado la piel... [Lire la suite]
Posté par emmila à 20:01 - - Commentaires [0] - Permalien [#]

vendredi 22 février 2008

LUNE

Qamar Obstinée dans le choix des couleursRonde parmi les bruns, les ocresLégère sur les flots émeraude de la canopéeElle tourne l’étourdieLe faste pale des écharpes d’eau en nuées livrées aux ventsJe la vois de si haut, là-hautTranse amoureuse lovée dans mes yeux jaunesJe la vois de si loin, perdue de froidL’immense nuit des draps du vide entre elle et moiAttendrie, je l’appelleJ’ai su ses noms anciensSes noms d’avant les motsSes noms de matière bruteQuand sa vie se nouait Dans l’embrasement des roches à venirOeil... [Lire la suite]
Posté par emmila à 19:25 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
vendredi 22 février 2008

HUITIEME ELEGIE DE DUINO

De tous ses yeux la créature voit l'Ouvert.  Seuls nos yeux sont comme retournés et posés autour d'elle tels des pièges pour encercler sa libre issue. Ce qui est au-dehors nous ne le connaissons que par les yeux de l'animal.  Car dès l'enfance on nous retourne et nous contraint à voir l'envers, les apparences, non l'ouvert, qui dans la vue de l'animal est si profond.  Libre de mort. Nous qui ne voyons qu'elle, alors que l'animal libre est toujours au-delà de sa fin: il va vers Dieu; et quand il marche, c'est dans... [Lire la suite]
Posté par emmila à 19:11 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
vendredi 22 février 2008

LE LIVRE DE LA PAUVRETE ET DE LA MORT

Je suis peut-être enfoui au sein des montagnessolitaire comme une veine de métal pur;je suis perdu dans un abîme illimité,dans une nuit profonde et sans horizon.Tout vient à moi, m'enserre et se fait pierre.Je ne sais pas encore souffrir comme il faudrait,et cette grande nuit me fait peur;mais si c'est là ta nuit, qu'elle me soit pesante, qu'elle m'écrase,que toute ta main soit sur moi,et que je me perde en toi dans un cri.Toi, mont, seul immuable dans le chaos des montagnes,pente sans refuge, sommet sans nom,neige éternelle qui... [Lire la suite]
Posté par emmila à 19:06 - - Commentaires [0] - Permalien [#]