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EMMILA GITANA
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24 février 2008

LA PART D'OMBRE

La mer est en sursis de voyage
le ciel est un portrait
pour les amants des ruelles discrètes
cristalline l’écume se fait stèle
le sourire convoite la colère vétuste
et chasse de nos cœurs apathiques
la débauche des délires d’alcôve

Dru l’effroi du regard
hagard au péristyle de la mémoire
au petit matin des synesthésies des couleurs
des sons profonds du silence en partance
pour des veillées sans remords
que ne me desserve plus jamais
le simulacre de l’oubli

Contre la clameur de la mer
s’obstine ma mémoire
dans la mouvance irisée d’un ciel indolore
ma mémoire est calamité
déboussolée sans repère
à l’orée des suspicions
des stèles
sur le visage de l’aube

Par pulsion de lumière
ce séisme équin
dresse en moi ton uniforme épiphyte
qu’on déverse par émoi
ce recueillement à ton corps est rite

Des bulles d’air sous l’eau
sous tes paupières
s’exilent dans les dalles abyssales
que réfute la tolérance de la folie

Je dépose en offrande
sur la passerelle des transhumances occultes
la rébellion de la vie
la mort est un joli songe
au bout de chaque lumière est suspendue

J’escalade les rainures des flots
ciselées dans le sable décavé
que la mer me soit rédemption
que la terre
une pierre tombale
au détour de la mort qui chemine à son aise
au gré du hasard

Je monticule la houle
protubérant l’ébriété des hautes marées
la mer revendique sa filiation
dans la pureté des eaux
dans la souplesse quotidienne de l’oiseau
à la lisière du ciel en rotation

Contre vents et jusants
se dérobe le gémissement du délire
c’est la mémoire au carrefour des moments parcellaires
ton visage contre le vitrail de l’aube
abrite des Minarets au de l’oubli

Des phares de stèle en stèle
soluble que le rire
sur les parois du silence
de loin scellent mes souvenirs

Lieu de fulgurances mon arrière pays
celé entre l’exil et le rêve
dans les espaces les plus félins
chemin à rebours
J’immigre dans l’incertitude de ton regard bénin
chaque geste creuse une mort
à la recherche du désir adéquat

Ton corps forcené
dans l’humilité des transhumances
est moments transitaires
à l’orée des spasmes qu’on évite par tolérance
ton obélisque au bout de chaque silence
m’inverse dans l’entrelacs des marées harcelées

Que des matins lancinants
au gré des absences
impromptues
il est des heures où bascule mon souffle
dans « l’urgence du rythme »

A contre courant
je récolte l’envers du hasard
quelques cris et des gestes en transe
la mer bénévole
à dompter l’hiver viscéral
surgi des nuits gelées
dans l’apothéose du sommeil

Au matin se déploie le blanc des phosphènes
à l’autre extrémité du désir
j’émigre dans la splendeur du songe
à l’orée de ta voix
suspendu au rythme du désert
entre le déclin de chaque soleil
et les plissements du soir sournois

J’émigre dans le prolongement permis du désir
que la nuit est fragile
opaque
le silence assiège mon sommeil
au détour du hasard généreux
sur ton visage se déploie mon rire
et se dresse l’océan
à l’ombre des souvenirs

J’aborde la vieillesse de l’aube
l’énigme des insomnies
dans le secret des impasses
de ton cœur en dérive

Dans l’humilité arrogante des reliques
de ce qui reste de la veille
la réverbération cristalline de ta peau
retient en moi le délit
car au-delà des flots
des remparts crépusculaires de ton regard
s’édifie ton cri
jusqu’à la colère de la mémoire

Je renais du chant de la mer
sous tes paupières
à mi chemin
entre le silence et le délire
ton ombre déversée sur mes pas
creuse mes rides en reliefs

Goutte à goutte d’une averse éphémère
me délivre dans l’esquille des allures
au secret vaste de la mer
à l’orée du silence qu’infère ton rire
ton chant au détour des rêves échoués
mon ultime parcours
tes rides séculaires
cette ascèse de joindre l’exode de l’écume
sous tes pas en dérive

J’adopte ta pondération
ajustée à ton voyage imprécis
à la forme que prend la nuit adhésive
aux candélabres des aubes en sursis

Je contourne l’ineffable des lumières
des photophores de loin comme un repère
et me vautre au creux du sable
à l’hybridation des songes chancelants

Vieux est le ciel sous les parois du rêve
vieux sans mesure
dans l’opacité du temps sournois
l’illusion effleure l’ombre sur mes tempes
lorsque se dresse mon regard

Dans les sinuosités de ton corps tant requis
je m’accroche au carillon intime de la nuit
que m’alloue le désir rituel du chant
d’un geste la mort se rétrécit
m’abritent les courbes du sommeil
comme la splendeur des danses serpentées
transe inaccessible

Ailleurs
dans le long silence que pétrit le soir
vermeil à la mesure de nos sexes
s’effritent les heures
l’aube n’a guère de visage
tandis que nos chairs se touchent
par besoin de vivre

Trois et demi
le ciel se fixe dans nos hivers
à l’heure des vérités
le mensonge est cruel
qu’entendrais-tu ?
sinon les le son hadal des moments d’antan

La part d’ombre
mon être
égaré sur le chemin de tes pans
chaque rire se tord au geste violent du vent
et avec l’étendue
toi sans cesse contre mon visage
tumultueux comme l’océan
mais toi que digèrent inlassablement
les prémices de la nuit

La mort est ce qu’on étaye toujours
dans l’ineffable entrain des mémoires
la mort
est ce qu’on déchiffre en rouge et noir
faut-il que la mer glisse par tes yeux
pour que j’y pense solennellement ?

La mer
ce pur délice indomptable
au fond de l’unanime bleu
avance dans le silence affranchi de l’après-soir

La mer peine ingénument
me libère dans un bonheur têtu
drape son rire
au fond de la nuit notoirement obscure

Mon zèle ce corps saisi dans sa moindre forme
qu’essouche l’arbitraire du geste infaillible
parmi mes hivers de grain et de porcelaine
parmi les mille remparts
au environ du sable éthéré

Dans le secret de mes nuits sans repères
pousse ton cri ingénument comme la mer
jusqu’aux enceintes de ton nombril
en vestiges
en maintes fièvres

Je te nomme Mer
dans les circonstances des chemins d’algues et de pierres
dans l’urgence de mes illusions mal ourlées
ô mirage perchant mes fougues amarrées
à ton corps rompu il y a mille songes et une folie

Je reprends la traversée de tes bords
à la croisée des silences d’intermittences
cette fuite au fond du rêve convulsionné d’éboulis
c’est toi entassée comme des rides de chancre
dans la peau hiémale du sable
émiettée sur l’interstice jalonné de sel
et d’effroi insondable

A marée haute m’arpente le blanc du ressac
en avalanches de vertiges intolérables
d’incohérences magnanimes
m’enroule dans la nacre des promesses d’éternité
quelle vanité la mer
quelle errance millénaire
d’infini et de sables
à l’orée des ires de chaires
des voix courroucées d’interminables éveils

Par toutes mes folies
jusqu’aux débris des silences
dans la fuite irrésolue des vocations
je parcours la mer sonore
sous l’éclair véhément d’un ciel d’ivoire
et d’insolences inégales
d’esquilles retenues
notoirement ce soir comme un fanal
à la limite de nos souffles tronqués
dans l’absolu des mots aiguisés

Par pudeur
la mer exhausse sa voix marbrée
hors de tout rite
et de paroles tissées à la justesse du hasard
la mer taraudée d’algues et d’écume
vocifère la brûlure du sexe
à l’usure des silences
dans le labyrinthe que tressent nos songes les lus
profonds
salubre
mon chemin d’exil
d’asphalte et d’ivresse
sur le versant diaphane des houles

je cherche à ajuster la diaprure des vagues
à mes fantasmes d’antan
à la pesanteur infaillible des maux
au désert qui m’habite
à la mer qui gît le mystère des sentences
quel parolier ce grain nomade
envidé dans le creux vif des mots

Dans le faste pétrifié des nuits
taillées à la mer
au fond de notre mémoire
à la douceur de l’exil
j’accueille ta folie
à chaque fois qu’une vague se défait
d’un grain de sable écumé

A l’orée de l’aube imminente
remonte le silence des senteurs amères
des légendes locales
mêlées à l’océan
aux chants posthumes des vagues
que chevauche la mer
vieux silence persévérant
à mes mots vibrant
comme l’illusion de ton visage
au début de chaque voyage
frayant mes veillées par intermittence
telle une parole dépouillée
de songes et de fables
silence évident au creux des maux
que paraphent les secrets des matins lancinants
ma colère inapaisée

Au seuil des commissures de tes adieux démesurés
silence incontournable au détour du poème
que retracent mes insomnies
comme le sable aux creux des âges
dans le sillage des rêves inachevés
en traversée de mille voix
j’adopte l’exil
en offrande des vagues

J’ai reçu le chant de nos silences
en refrains d’immuables rites
dans l’écoulement des heures
à l’envers du temps rebelle
ce sont nos vestiges
contre les litanies les plus fragmentées
contre l’abîme du versant putréfié
à l’orée des dunes
élagués de sel et d’étreintes affranchies

La mer
jalonnée de solitudes
et de paradoxes inutiles
la mer invente un désert assaillant
aux creux de cernes et de syrphes

Que serai-je au milieu de ta folie
dans l’itinéraire du ressac aléatoire
ce tollé incessant de transes déchaînées
je suis de cette errance
pelotée dans la moire des nuits
à rêver de sel et d’éclats de pureté
de tant de sentiers à puiser les sources de ton rêve
en proie des médiocrités délirantes

Que serai-je sans l’amour que m’impose le voyage
au fond des transes ajustées aux jours saccadés
lorsque rien de plus angoissant
que le cris affolé de la vérité longtemps détournée

Comme le sable aux creux des âges
dans le sillage des songes inachevés
en traversée de mille voix
j’adopte l’exil
en offrande à chaque goutte d’océan
à chaque moment de prière
pris en otage dans le temps
je reçoit le chant de nos silences
en litanies conformes
en refrains d’immuables rites
modulé tour à tour
à chaque écoulement d’heure
à l’envers du hasard indocile
je sais la douceur de ton corps
la fraîcheur de la mer qui tu lange
de l’eau scintillant de perles
à chaque posture autonome
je sais la promesse que me tient un lendemain
contre les discours nonchalants
des intolérances quotidiennes

La mer
jalonnée de solitudes
de paradoxes inutiles
et de rumeurs que m’impose
la voix inapaisée de ton ciel replié
la mer invente un désert assaillant
aux creux de cernes et de syrphes

Vieux est le ciel sous les parois du rêve,
vieux sans mesure
dans l’opacité du temps sournois
l’illusion effleure l’ombre sur mes tempes
lorsque s’érige mon regard

Dans les méandres de ton corps tant désiré
je m’accroche au carillon intime du soir
que m’accorde le désir rituel du chant

D’un geste la mort se rétrécit
m’accueillent les courbes du sommeil
comme la splendeur du mouvement
transe inaccessible

Ailleurs
le long silence que pétrit la nuit
vermeille à la taille de nos sexes
s’effritent les heures

L’aube n’a guère de visage
tandis que nos chairs se touchent par besoin de vivre
trois et demi
et le ciel se fixe dans nos hivers
à l’heure des vérités
le mensonge est cruel
qu’entendais-tu
sinon le son abyssal des moments d’antan.

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RACHID  DZIRI

.

MARINE

" MARINE "

de Norbert Pagé

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