samedi 15 mars 2008

LA CLARTE

Quand la clarté s’endort dans son crépuscule, nous nous muons en navigateurs sans horizons et faisons naufrage dans la mer d’un hier sans souvenirs. Ruminant l’oubli, nous découvrons la saveur amère de la mémoire indocile qui, en captivité, renverse la frontière et voit tomber le mur. De l’autre côté du néant, l’insolente calomnie du temps, qui nous endort et nous protège dans l’hiver immortel de la vie. . . La Claridad Cuando la claridad se duerme en su crepúsculo, nos transfiguramos en navegantes sin... [Lire la suite]
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samedi 15 mars 2008

DORMIR

Ce que j’ai, ami, c’est un profonddésir de dormir...Sais-tu ? Le Sommeilest un état de divinité.Celui qui dort est un Dieu... Ce que j’ai,mon ami, c’est un grand désir de dormir-Le Sommeil est dans la vie le seul mondeà nous, car la veille nous plongedans l’illusion commune, dans l’océande ce qu’on nomme RÉALITÈ, Eveillés,nous voyons la terre, l’eau, l’air, le feu,les créatures éphémères...Endormis,chacun est dans son monde ;hermétique, fermé aux yeux étrangers,aux étrangeres âmes ; chaque esprit fileson propre rêve... [Lire la suite]
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samedi 15 mars 2008

LE LIVRE DES FLEAUX

1. Là, sur ton visage, est le visage que je voudrais toucher,bien que les mains que je porte soient trop longues.Elles t’affameraient, mes mains,comme de longs poteaux de fer encastrés dans le solpour emprisonner, avec tous les oiseaux qui paradent autour,car c’est là que les gardes mettent le pain, pour se moquer.Personne n’a eu l’idée de publier les raisonspour la sévérité de la peine, le crime étant commis. Mes mains voudraient faire une église d’une citerne.Avec l’eau recueillie en nappe de la portionla... [Lire la suite]
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samedi 15 mars 2008

MON PAYS, C'EST TOI

Mon pays ce n’est pas cette terre fragile de gravier et de boueoù patine l’espoir au fil des jours,ces voitures et ces usines qui fument à longueur de journée,ces badauds qui traînent, le regard hagard dans les rues.Mon pays, ce n’est pas cette terre senteur d’exiloù je pousse à peine mes rêves jusqu’à la première lisière du grand jour.Ce n’est pas ces routes bitumées qui courent à perdre haleine,ces sentiers efflanqués qui desservent les campagnes,.ces toits de tôle ondulée devenus tamis.où filtre la fumée... [Lire la suite]
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samedi 15 mars 2008

ME VOICI NOSTALGIQUE II

Afriquemèreme voici nostalgiquesurpris par les premiers chantsdu coqet jaloux de ma dernière nuitcreusé dans la pierre des totemsje les ai pliés parmi mes bagagestous nos adieux hier éparssur le couvercle des saisonssur la croûte des continentssur la cendre des âges de monâge d’initiéles battements de mon cœurà l’instant solenneltombent en cataractes par-dessusl’épaule de ma révolte-en-bras dechemisepartir et aimer une terre pilléepartir et oublier la transedes mouchoirsà la ronde des brises matinalespartir et enjamber avec... [Lire la suite]
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samedi 15 mars 2008

GEO NORGE...Extrait

Les vagues prisonnières ne respirent pas facilement sous un toit. Elles se décolorent, elles perdent leur chevelure d'écume et jusqu'à cette façon de ployer le torse. Mais malheur à qui fut assez adroit pour capturer une jeune vague, non point assez vigilant pour l'endormir. Un coquillage oublié dans la maison, quelque forme de vaisseau, lui rend l'instinct de sa race sauvage et voici qu'elle se gonfle, élève sa fureur et se précipite, emportant tout à la mer, où elle recommence une vie d'une grande beauté." Geo Norge,... [Lire la suite]
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vendredi 14 mars 2008

EN UNA NOCHE OSCURA

En una noche oscura, con ansias, en amores inflamada, ¡ oh dichosa ventura ! salí sin ser notada, estando ya mi casa sosegada. A oscuras y segura, por la secreta escala disfrazada, ¡ oh dichosa ventura ! a oscuras y en celada, estando ya mi casa sosegada. En la noche dichosa, en secreto, que nadie me veía, ni yo miraba cosa, sin otra luz y guía, sino la que en el corazón ardía. Aquésta me guiaba más cierto que la luz de mediodía, adonde me esperaba quien yo... [Lire la suite]
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vendredi 14 mars 2008

LA FONTAINE

Je ne veux qu'une seule leçon, c'est la tienne, fontaine, qui en toi-même retombes, - celle des eaux risquées auxquelles incombe ce céleste retour vers la vie terrienne. Autant que ton multiple murmure rien ne saurait me servir d'exemple; toi, ô colonne légère du temple qui se détruit par sa propre nature. Dans ta chute, combien se module chaque jet d'eau qui termine sa danse. Que je me sens l'élève, l'émule de ton innombrable nuance! Mais ce qui plus que ton chant vers toi me décide c'est cet instant d'un silence en délire... [Lire la suite]
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vendredi 14 mars 2008

PREGUNTAS

Después de tanto tiempo. No es medida El tiempo. No lo es. Después de tanta Espera. No es magnitud la espera. No lo es. Después de tantas muertes, crucifixiones, Duelos, porque te busco así, tu mi asesina, Mi doloroso envío, el acicate de mi sed Que cede ya a la búsqueda insaciable De tanto cruel espino, vana pregunta estéril Sin medidas, salvo mi ya no estar, aquí ni ahora. ¿Porque continuar entonces, porque, porque Buscarte como el asilo con que curar El miedo de estar así, bañado en goce Y... [Lire la suite]
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vendredi 14 mars 2008

QUESTIONS

Après tant de temps. Le temps Ne mesure rien. Après tant D’attente. L’attente ne mesure rien. Rien. Après tant de morts, de crucifixions, De deuils, pourquoi te cherché-je, tu m’assassines, Mon envoi douloureux, aiguillon de ma soif Qui cède déjà devant la recherche insatiable D’une épine si cruelle, vaine question stérile Sans mesure, à part mon non-être déjà, ici ni maintenant. Pourquoi continuer alors ? Pourquoi ? Pourquoi Te chercher comme l’asile où soigner La peur de devenir ainsi, plongé dans la... [Lire la suite]
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