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EMMILA GITANA
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30 avril 2008

COLLINE DE FOUGERES

Alors j’étais jeune et si facile à vivre sous les larges branches des pommiers
autour de la maison mélodieuse, et heureux de voir l’herbe si verte,

la nuit par-dessus

temps me fut laissé de héler et de grimper couvert d‘or dans l’apogée de ses yeux

et honoré parmi des chariots j’étais devenu le prince des villes des pommes

et une fois après quelque temps, majestueusement, je possédais et les arbres et les feuilles

les chemins avec les marguerites et l’orge

la descente des rivières et le fruit de la lumière.

et comme j’étais alors jeune et vert et insouciant, célèbré parmi les granges

autour du jardin heureux et je chantais comme si cette ferme était ma demeure,

sous le soleil qui redevenait jeune une fois seulement,

temps me laissa jouer et exister

qu’il soit couvert d’or pour la miséricorde de ses fins,

et vert et or j’étais Chasseur et Berger, les veaux répondaient à mon cor, les renards des collines grognaient clair et froid,

et le sabbat sonnait lentement

dans les cailloux des flots sanctifiés.

Pendant tout le temps du soleil, tout courait, tout était beau, les champs de foin

montaient aussi haut que la maison, les mélodies des cheminées, tout était aérien

et jouant, joliment et fluide

et du feu vert comme de l’herbe

Et nuitée sous les simples étoiles

comme je montais dormir les hiboux avaient transporté la ferme ailleurs,

longtemps j’ai écouté toute la lune, béni au milieu des écuries, les engoulevents volant parmi les meules, et les chevaux clignotant dans le Sombre.

Et puis il fallait se réveiller, et la ferme, comme un blafard voyageur errant avec la rosée, revenait,
le coq sur l’épaule : tout était brillance,

c’était Adam et la toute jeune fille,

le ciel recueillait à nouveau

et le soleil s'arrondissait pour ce jour particulier.

Cela devait donc être après la naissance de la simple lumière

au commencement, lieu en tissage, les chevaux captivés marchant au chaud

hors des hennissements de la verte écurie

sur les chants de la félicité.

Et honoré parmi les renards et les faisans de la gaie maison,

sous le nuage tout neuf et heureux autant que le cœur puisse revenir de si loin

dans le soleil naissant et renaissant encore et encore

j’ai couru dans mes chemins nonchalants

mes désirs dévalaient de ci de là au travers de la haute demeure du foin

et rien ne m’importait, face au bleu commerce de mon ciel, puisque ce temps permet avec ses tournants plein de mélodies si rares, de tels chants du matin

avant que les enfants verts et dorés

ne le suivent en tombant hors de la grâce.

Rien ne m’importait, en ces jours blancs comme des agneaux,
ce temps m’emporterait au plus près du grenier peuplé
par l’hirondelle démultipliée par l’ombre de ma main,

dans la lune toujours montante,

Ni dans cette chevauchée vers le sommeil,

je devrais l’entendre voler avec les champs immenses

et réveiller la ferme à tout jamais enfuie du pays des enfants.

Oh comme j’étais jeune et si facile à vivre dans la miséricorde de ses fins,

Le temps me maintient, encore vert et mourant,

Bien que je chantais encore dans mes chaînes comme la mer.

.

DYLAN  THOMAS

.

a_filetta

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