lundi 13 octobre 2008

COMMUNE PRESENCE...Extrait

"Redonnez-leur ce qui n'est plus présent en eux,Ils reverront le grain de la moisson s'enfermer dansl'épi et s'agiter sur l'herbe.Apprenez-leur, de la chute à l'essor, les douze moisde leur visage,Ils chériront le vide de leur cœur jusqu'au désir suivant ;Car rien ne fait naufrage ou ne se plaît aux cendres ;Et qui sait voir la terre aboutir à des fruits,Point ne l'émeut l'échec quoiqu'il ait tout perdu.". RENE CHAR .
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lundi 13 octobre 2008

CHANSONS D'AU-DELA...Extrait

"Amer il jaunit le tempset il n'est plus de tempspour encore démentir la mort.Marin toi qui conduisla barque du passage,L'oiseau dans le gréementchante toujours son chant. Je l'écoute au-delà du temps." . JOSE ANGEL VALENTE .
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lundi 13 octobre 2008

RESIDENCE SUR LA TERRE...Extrait

Dès cet instant, comme un départ vérifié au loin, sur de funéraires gares de fumée ou des jetées solitaires,dès cet instant je le vois se précipitant dans sa mort,et sens derrière lui les jours du temps qui se referment.Dès cet instant, je sens qu’il part, brusquement, se précipitant dans les eaux, mais quelles eaux, quel océan,et ensuite, sous ce choc, des gouttes surgissent et je sens se produire un bruit,un bruit déterminé, un bruit sourd,une trombe d’eau fouettée par son poids,et de quelque part, de quelque part je sens que ces... [Lire la suite]
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dimanche 12 octobre 2008

UNE HISTOIRE DE BLEU...Extrait

"Le ciel plaît-il à entendre ce léger bruit du coeur qui craque? Quand le bleu s'étrangle, lassé de battre, celui qui s'en va n'y voit rien. Il gémit, laisse aller sa tête sur son épaule, mais ne comprendra pas la nuit qui d'un coup s'est faite, non plus que la lumière dont il s'absente. Son cri n'est pas de souffrance mais de résignation : n'être cette fois qu'un homme, et s'y tenir. Une miette d'homme que la glaise avale, un bout de honte et de désirqui s'évapore, ne dérangeant en rien l'amour que cette terre se porte à elle-même.".... [Lire la suite]
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dimanche 12 octobre 2008

L'INCISIVE

"en réponseaux élans interditsaux lettres déchiréesaux entailles de mémoireen réponseà l'outrageà toute désespéranceà l'espace et à l'heureaux voix glabresen réponseaux cent lignesje lancerai un livre". FRANCOISE LISON-LEROY . .
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samedi 11 octobre 2008

POURQUOI ON ECRIT

Ecrire, c’est défendre la solitude dans laquelle on se trouve ; c’est une action qui ne surgit que d’un isolement effectif, mais d’un isolement communicable, dans la mesure où, précisément, à cause de l’éloignement de toutes les choses concrètes le dévoilement de leurs relations est rendu possible.               Mais c’est une solitude qui nécessite d’être défendue, ce qui veut dire qu’elle nécessite une justification. L’écrivain défend sa solitude en montrant ce qu’il trouve en elle et... [Lire la suite]
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samedi 11 octobre 2008

LA CHAMBRE DANS L'ESPACE

Tel le chant du ramier quand l'averse est prochaine - l'air se poudre de pluie, de soleil revenant-, je m'éveille lavé, je fonds en m'élevant; je vendange le ciel novice. Allongé contre toi, je meus ta liberté. Je suis un bloc de terre qui réclame sa fleur. Est-il gorge menuisée plus radieuse que la tienne? Demander c'est mourir! L'aile de ton soupir met un duvet aux feuilles.Le trait de mon amour ferme ton fruit, le boit. Je suis dans la grâce de ton visage que mes ténèbres couvrent de joie. Comme il est beau ton... [Lire la suite]
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vendredi 10 octobre 2008

NE CHERCHEZ PLUS MON COEUR

Celui qui s'aventure ne porte pas de nom. La langue toute est son domaine. Agenouillé, il fouille avec des branches : un peu de terre dérange le ciel, de minces araignées patinent parmi les reflets. C'était sur les rives de la Meuse, à peu de pas du déversoir au tumulte incessant, ou bien en altitude, auprès d'un lac silencieux cerné de sapins, serti très haut dans la fraîcheur. Cela mélange ses eaux. Des paysages se superposent. Quelque source soudain imagine de jaillir, une écorce éclate, le torrent transparent enveloppe de glace... [Lire la suite]
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vendredi 10 octobre 2008

EL AZUL NO HACE RUIDO

El azul no hace ruido Es une color timido, sin doble intencion, presagio ni proyecto, que no se arroja bruscamente a la mirada como el amarillo o el rojo, sino que la atrae, la domestica poco a poco, le permite acercarse sin apremiarla, de modo que se submerge en el, se encueguece y se ahoga sin darse cuenta. El azul es un color propicio a la desaparicion. Un color donde morir, un color que libera, el color mismo del alma despues de haberse desembarazado del cuerpo, despues de haber salpicado toda la sangre y las visceras haberse... [Lire la suite]
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vendredi 10 octobre 2008

MARIA ZAMBRANO

"La poésie appartient à ce genre d'activités qui ne se pratiquent que sous l'empire du destin" ... . Quelques poètes lucides (...) ont su que la nostalgie qui les dévore non seulement se rapportait à l’enfance, mais à un temps antérieur à tout temps déterminable. Et ils savent que leur passion de la parole a pour but de lui rendre son innocence perdue grâce à laquelle la leur serait retrouvée ; en vérité atteinte. . . .   MARIA ZAMBRANO . . .