jeudi 9 octobre 2008

LA MER EN PERSONNE

Voici la mer levée dans un clin d’oeil de bergervoici la mer sans sommeil comme une grande peur de trèfles en fleuret en position de terre apparemment soumiseIls partent déjà avec leurs laines d’évidence leur nuage et leur labeurÀ l’ombre d’un orme il n’y a jamais de temps à perdre Crédule exquise l’obscurité vient à ma rencontreMon front abrite la croûte de pain que je porte en moitombé à pic sur un oiseau hésitant Et je m’éloigne ainsi sous l’effet du pianoqui me coud aux plantes annonçant la merUn cerf d’automne... [Lire la suite]
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jeudi 9 octobre 2008

ELLA

"Ci-gît le poète Vicente HuidobroOuvrez la tombeAu fond de cette tombe on voit la mer" . Ella daba dos pasos hacia delanteDaba dos pasos hacia atrásEl primer paso decía buenos días señorEl segundo paso decía buenos días señoraY los otros decían cómo está la familiaHoy es un día hermoso como una paloma en el cielo Ella llevaba una camisa ardienteElla tenía ojos de adormecedora de maresElla había escondido un sueño en un armario oscuroElla había encontrado un muerto en... [Lire la suite]
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jeudi 9 octobre 2008

AINSI

Grand-ma, Dieu existe-t-il ?L'enfant jouait dans un carré d'herbe. Elle laissa le linge mouillé dans le panier, à côté des épingles, ramassa le boomerang, et le lança. La force de son poignet était étonnante. Le ciel était si net contre la terre que la ligne d'horizon ressemblait à la pliure d'une carte postale.On entendit un sifflement, puis une vibration, l'aile revenait, puissante et précise, au point même de son départ. Grand-ma la remit  dans l'herbe et posa sa main, la même qui avait lancé le boomerang, sur la tête de... [Lire la suite]
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jeudi 9 octobre 2008

PEU

Ils ne chantent pas, libres et légers, de la source à la mer. Ne laissent pas leurs angles s'arrondir. Ne font pas de chlorophylle. N'ont aucun geste d'aile au bout de leurs moignons. Ils choisissent le gris, expulsent l'arc-en-ciel, alignent des règles et des murs, nivellent le regard. Ils refusent leur terre à la graine qui passe. Ne fertilisent que leurs désirs. Ne font ni fleur ni miel gratuitement. Ne donnent rien à respirer. Mais pensent. Avec cela ils vendent des armes et leurs frères. Achètent leurs conduites avec des papiers... [Lire la suite]
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jeudi 9 octobre 2008

ON NE MEURT PAS DU NON-AMOUR

«On ne meurt pas du non amour»            dis-tu ? Elle ne pleure plus Elle ne parle plus Elle murmure, comme on écrase un cri, comme on fait silence à larmes étouffées On ne meurt pas du non amour             dis-tu ? On ne meurt pas de faim On ne meurt pas de soif On en crève . JEAN-MICHEL  SANANES .
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jeudi 9 octobre 2008

IL N'Y A PAS DE REPOS

Il n'y a pas de salut, pas de repos.La lâcheté cohabite avec le mépris.La lumière titube sous les paupières de l'abîme.J'ai vu les eaux de la colère noyer les larmes des enfants.J'ai vu le pain des pauvres à la table des riches.J'ai vu les aimants de la mort détourner les ruisseaux.J'ai vu l'acétylène embrocher l'espéranceet les tigres en papier égorger la colombe.J'ai vu l'obscénité remplacer la caresseet les fusils cracher sur le vagin du monde.J'ai vu les loups apprendre à pleurer,les poules picorer la limaille des balles.J'ai vu... [Lire la suite]
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mardi 7 octobre 2008

RAZÓN

Sucesión de sonidos elocuentes movidos a resplandor, poema es estoy estoy estoY esto que llega a mí en calidad de inocencia hoy, que existeporque existoy porque el mundo existey porque los tres podemos dejar correctamente de existir . JUAN  LARREA .
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mardi 7 octobre 2008

RAISON

Suite de sons éloquents mus à scintillement, un poème est celaet celaet celaEt cela qui me parvient en tant qu’innocence aujourd’hui,qui existeparce que j’existeet parce que le monde existeet parce que tous les trois nous pouvons cesser correctement d’exister . JUAN  LARREA .
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mardi 7 octobre 2008

JUAN LARREA...en Français

      Dans le jardin de Fray Luis Rêve-moi rêve-moi en hâte étoile de terrecultivée par mes paupières prends-moi par mes anses d’ombreaffole-moi d’ailes de marbre en feu étoile étoile parmi mes cendres Pouvoir pouvoir enfin trouver dans mon vertige la statued’un soir de soleil les gestes à fleur d’eaules yeux à fleur d’hiver Toi qui, dans l’alcôve du vent, veillesl’innocence de dépendre de la beauté fugitivequi se trahit dans l’ardeur des feuilles tournées vers le cœur le plus    ... [Lire la suite]
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mardi 7 octobre 2008

ESPINAS CUANDO NIEVA

      En el huerto de Fray Luis Suéñame suéñame aprisa estrella de tierracultivada por mis párpados cógeme por mis asas de sombraalócame de alas de mármol ardiendo estrella estrella entre mis cenizas Poder poder al fin hallar en mi vértigo la estatuade un héroe de sol con los pies a flor de agualos ojos a flor de invierno Tú que en la alcoba del viento estás velandola inocencia de depender de la hermosura volanderaque se traiciona en el ardor con que las hojas se vuelven hacia el pecho más débil... [Lire la suite]
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