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EMMILA GITANA
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13 décembre 2008

ADONIS

"J'écris en arabe? Dans cette langue, la présence s'identifie à l'invisible. Le monde y est absent, quoique visible. L'homme, selon cette vision, est un état continuel d'absence. La vérité réside au sein de la langue en tant que dévoilement de l'essence du monde à travers les mots dont Dieu a fait usage. En ce sens, l'être lui-même y est une langue. Les vivants sont endormis, ils se réveilleront après la mort. Ecrire la poésie dans cette langue et dans son génie, c'est dévoiler l'invisible et l'abîme de l'absence qui nous en sépare. Ecrire la poésie, c'est s'attacher à dire une "chose" et cette "chose" en arabe est l'abîme même et l'invisible."

"Si la poésie a quelque pouvoir de fonder, elle fonde ici la présence de l'invisible. L'écriture, en arabe, enseigne seulement que la patrie n'est pas un lieu, qu'elle ne se situe nulle part. Elle enseigne qu'elle est elle-même la patrie. Elle m'a appris comment je pourrais dire : mon corps est mon pays.

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ADONIS

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gest_mer

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OEUVRE  KARIM JAAFAR

Commentaires
T
Mais cette langue classique et sacrée( en raison du coran) nie toutes nos langues maternelles, faisant de nous des schizophrènes...<br /> Bon dimanche!
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EMMILA GITANA
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