RAIDS SUR GAZA..
Après deux jours et deux nuits de bombardements, Israël poursuivait, lundi 29 décembre au matin, son offensive sur la bande de Gaza. Depuis samedi, les raids aériens ont fait au moins 307 morts selon un dernier bilan de source médicale palestinienne, dont 180 membres du Hamas, une quinzaine de femmes et des enfants.
et d'autres responsables régionaux, pour leur répéter l'appel à la fin des hostilités lancé le matin même par le Conseil de sécurité, disait un communiqué diffusé par son porte-parole. Selon ce même texte, Israël se serait engagé auprès du coordinateur des opérations humanitaires de l'Onu à Gaza à autoriser l'entrée de convois d'urgence. Dimanche, le Comité international de la Croix-Rouge soulignait dimanche que les hôpitaux de la bande de Gaza ne parvenaient pas à faire face à l'afflux de victimes et manquaient de matériel.
Plusieurs milliers de personnes ont manifesté dimanche à travers l'Europe contre les raids israéliens dans la bande de Gaza qui ont fait près de 300 morts depuis samedi.
De Londres à Paris, en passant par Madrid, Copenhague ou Istanbul, les manifestants sont descendus dans la rue pour condamner l'opération lancée samedi "plomb durci", la plus violente depuis l'occupation des territoires palestiniens par Israël en 1967.
A Londres, où 700 personnes selon la police, 3.000 selon une organisatrice se sont rassemblées face à l'ambassade d'Israël, dix personnes ont été arrêtées pour "trouble à l'ordre public", après trois heures d'une mobilisation agitée.
Les militants brandissaient des drapeaux de l'Autorité palestinienne et des pancartes sur lesquelles était notamment écrit "Holocauste à Gaza" et "Pas de paix, pas de justice".
Une nouvelle manifestation est déjà prévue lundi à partir de 16h00 locales (et GMT) devant l'ambassade d'Israël à Londres, à l'appel de l'association "Campagne de solidarité pour la Palestine".
A Paris, dans le quartier populaire de Barbès où vit une importante population d'origine maghrébine, une manifestation a rassemblé quelque 1.300 personnes, selon la police, brandissant des banderoles où on pouvait lire "Stop au massacre des innocents".
Toujours à Paris, 150 personnes selon la police, 300 selon les organisateurs, se sont rassemblées place de l'Etoile, en haut des Champs-Elysées, en scandant "Israël terroriste, Europe complice", ou encore "Shoah à Gaza".
A Madrid, entre 500 et 1.000 personnes ont manifesté devant l'ambassade d'Israël, à l'appel de l'association "Paix maintenant", a constaté l'AFP. "Non à l'holocauste palestinien", proclamaient pancartes et banderoles.
Au Danemark, 700 personnes selon la police, 2.000 selon les organisateurs ont manifesté à l'appel de plusieurs organisations musulmanes danoises devant l'ambassade d'Israël. Un homme, extérieur aux groupes organisateurs, a été arrêté après avoir jeté un cocktail Molotov en direction de la police.
Près de 300 personnes se sont aussi rassemblées à Aarhus, deuxième ville du pays.
La veille, un millier de manifestants avaient défilé à Stockholm à l'appel de l'Union islamique de Suède.
A Istanbul, des centaines de manifestants ont scandé des slogans tels que "le sionisme sera vaincu, la résistance palestinienne triomphera", devant la mosquée de Beyazit, dans le centre historique de la ville, à l'appel d'organisations islamistes, a constaté un photographe de l'AFP.
Sur la place de Taksim, principale esplanade de la ville turque, un portrait du Premier ministre israélien Ehud Olmert a été aspergé de peinture rouge, tandis que des militants communistes déposaient une gerbe funéraire devant le consulat d'Israël, selon l'agence de presse Anatolie.
Plusieurs centaines de manifestants ont également protesté devant l'ambassade d'Israël à Ankara, jetant notamment des chaussures vers le bâtiment, selon les images diffusées par les chaînes de télévision.
Plusieurs milliers de personnes ont aussi manifesté dimanche dans une dizaine d'autres villes de Turquie.
A Rome, environ 200 personnes, selon les organisateurs, ont participé à un sit-in sur la piazza Navone pour demander au gouvernement italien de "geler tous les accords économiques et militaires" avec Israël. Les manifestants dénonçaient aussi "le nettoyage ethnique et le terrorisme de l'Etat israélien", selon l'agence Ansa.
Israël a poursuivi dimanche ses raids aériens à Gaza et a donné son feu vert à la mobilisation de milliers de réservistes en vue d'une éventuelle offensive terrestre.
Les attaques, déclenchées samedi visent à mettre fin aux tirs de roquettes depuis la bande de Gaza, contrôlée par le mouvement islamiste Hamas, sur les localités du sud d'Israël.
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Source: RTLinfo.be