
« J'ai vécu sans visage, longtemps. Quand les jours m'en prêtaient un, il ne m'appartenait pas, il m'arrivait de le perdre, souvent par tristesse, peut-être par désespoir. S'enfuyait-il à ma place ? Trop grand il glissait, trop petit, il cachait mal sa peine . Alors sans visage je vivais, perdue. Je vivais ? Non, Elijah, je ne vivais pas, je courbais le dos, je recevais des coups, j'étais frappée et la douleur bordait mes heures jusqu'aux rêves déchirés de la nuit. J'existais sans visage. Plus tard j'ai su que vivre, c'était autre...
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