
Marthe que ces vieux murs ne peuvent pas s’approprier, fontaine
où se mire ma monarchie solitaire, comment pourrais-je vous oublier
puisque je n’ai pas à me souvenir de vous: vous êtes le présent qui
s’accumule. Nous nous unirons sans avoir à nous aborder, à nous prévoir
comme deux pavots font en amour une anémone géante.
Je n’entrerai pas dans votre coeur pour limiter sa mémoire. Je ne
retiendrai pas votre bouche pour l’empêcher de s’entrouvrir sur le bleu
de l’air et la soif de partir. Je veux être pour vous la...
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