Monsieur,

Après la disparition du poète Alain Lefeuvre, qui fut tour à tour : comédien, grand reporteur, éditeur et créa le mensuel « Nice Magazine », (dont il assura la fonction de Rédacteur en Chef jusqu’à son départ à la retraite en Décembre 2001), la ville de Nice lui rendit, par la voix de Maître Jacques Peyrat, Sénateur Maire, un double hommage, donnant le nom du grand homme à la bibliothèque des Moulins, et offrant le Prix Alain Lefeuvre.
Depuis sa création, ce Prix de poésie fut remis, chaque année, lors de l’inauguration du Festival du Livre de Nice, en même temps que le Prix « Baie des Anges », par le premier magistrat de la Ville.
Vous assistiez, Monsieur Raoul MILLE, si ma mémoire ne me trahit pas, à cette fête de l’écrit et de la pensée.
Au Centre Universitaire Méditerrranéen, lors du Printemps des Poètes 2009, après l’intervention du poète marocain Abdellatif Laabi, vous avez confirmé à Jacqueline Lefeuvre que le Prix était maintenu et serait remis comme les années précédentes. Nous étions le 11 Mars.
Le 7 Avril, coup de théâtre, arrive un courrier émanant de la mairie de Nice, portant votre signature, et annonçant la suppression du Prix Alain Lefeuvre, sans aucune explication !
A quel moment faut-il entendre la vérité ?
Je ne peux que m’indigner face à une telle attitude !
Le concours est lancé le 2 Janvier et prend fin le 15 ou le 30 Avril,( selon les années.) Comment avez-vous pu oser une telle décision, au mépris des convenances les plus élémentaires, sans oublier le respect dû aux concouristes ?
Quelle image pensez-vous donner de la ville dont vous êtes le conseiller municipal et subdélégué à la culture, à la littérature, à la lutte contre l’illettrisme et à l’histoire par cette attitude méprisante envers les poètes ?
Je vous demande, en conséquence, en tant que vice-président du jury, de maintenir ce Prix cette année, ne fut-ce que par fidélité à la mémoire d’un grand poète qui fit tant pour que la poésie soit l’ambassadrice privilégiée de la belle ville de Nice.

Victor VARJAC.