mercredi 20 mai 2009

ALAIN BOSQUET

  « J’habite l’improbable : en lui, tout est sacré. Rien qu’un dogme : le mot ! Délire trop facile !     Mon océan se meurt car il est trop lettré. . .   ALAIN  BOSQUET . .
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mercredi 20 mai 2009

ALORS,ALORS, ALORS.....Extrait

Rouge des offensés et des sorciers grillés, Du mur des Fédérés, du pieu des fusillés Cous rouges, cous coupés des enfants dévoyés, Puceaux que déflora la veuve vers quatre heures, Mortel dépucelage au nez du procureur. On raccourcissait à foison Sur les places dans les prisons.   Rouge. Feux des bivouacs des premiers partisans. Et rouges les tracteurs des jeunes paysans. Rouges leurs joues leurs poils et leurs doigts tout puissants. Coquelicots d’acier des énormes batteuses. Rouge comme le bluff des promesses... [Lire la suite]
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mercredi 20 mai 2009

UN CAHIER ORDINAIRE...Extrait

Tes mots sont ma maison, j'y entre. Tu as posé le café sur la table et le pain pour ma bouche. Je vois des fleurs dans la lumière bleue, ou verte. C'est exactement le paysage que j'aime, il a le visage de ta voix. La pluie rince finement une joie tranquille. Aucune barrière, aucune pièce vide. Désormais tout s'écrit en silence habité. De cette plénitude, je parcours la détermination des choses. L'arbre porte fièrement ses cerises comme une belle ouvrage. Il installe une trêve dans l'interstice des branches. Pas de passion... [Lire la suite]
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mercredi 20 mai 2009

LA SOUDURE, D'UN PRESENT A CE QUE TU DIS ICI....

...     comment réparer comment cicatriser     comment faire oublier l’inoubliable partage     et la séparation     emportant les différences la différence     de soi     ce lieu des tombeaux de cendres d’ombres     limite provisoire perméable     imprévisiblement     passage     l’image, alors relaie l’abstraction . . .   DEBORAH  HEISSLER .. .  
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mercredi 20 mai 2009

PERENNES...Extrait

  s'il n'y avait ce cri,en forme de pierre aiguëet son entêtement à bourgeonner s'il n'y avait cette colère,ses élancements génésiqueset son soc constellant,s'il n'y avait l'outrage,ses limaces perforanteset ses insondables dépotoirs,l'évocation ne serait plusqu'une canonnade de nostalgies,qu'une bouffonnerie gluante,le pays ne serait plusqu'un souvenir-compost,qu'un guet-apenspour le larmier.   .   TAHAR  DJAOUT . . .
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mercredi 20 mai 2009

POEME POUR NABIHA

  Je rentrerai de voyages   Et te trouverai endormie. Le raffût des meubles se sera tu, Les bêtes en douceur se seront éclipsées Et tous les tambours de la maison Seront devenus peaux vivantes mais discrètes.   J'arrive toujours dans la suspension juste des pulsations, Quand la chaux, l'argile et leur blancheur ont tout réoccupé.   J'arrive Et je vois peu à peu l'émersion : Toi d'abord qui orchestres couleurs et mouvements, Redonnes leur tapage aux bestioles, Diriges des vols périlleux. Puis les objets,... [Lire la suite]
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mercredi 20 mai 2009

LE PLUS ET LE MOINS

    Des hommes pleurent, des hommes ont peur     demain il fera faim        Mon chien s’interroge     sur le poids du plus, sur le poids du moins            Strasbourg, un quartier brûle        des hommes pleurent     les dignitaires regardent ailleurs       À croire     que certaines urgences ont le poids du moins      ... [Lire la suite]
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mercredi 20 mai 2009

UN MOT QUI TOMBE

Il m'arrive de parler avec le bruit des fleurs, le murmure des arbres, le crissement des insectes, le feulement des bêtes. Un mot qui tombe peut rouler dans les pierres et faire une montagne. Un autre qui s'envole peut dévorer le vent ou laisser dans les nids des œufs de métaphores. Tous les hommes d'avant moi, tous les hommes d'après, habitent ma parole, du premier feu de bois aux tables des bistros. Je prends leurs mots pour en faire des roses, des nuages, des pierres que l'on frotte. J'en attends l'étincelle au milieu de la nuit.... [Lire la suite]
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