BIENTÔT L'ETE
(...)
Nous pensions à l'été
mais l'été ne donnait encore qu'une répétition générale
l'orchestre était en place
avec fleurs -- oiseaux
et des verts ---et des verts
aux percussions - le ciel - la pluie - le tonnerre
les freux commençaient à promener des cerises
les chats alternaient saut papillon et sieste ventre à l'air
nous attendions
le parfum du tilleul dans la cour de l'école
le clignotement des vers luisants
les feux de joie pour la nuit la plus courte
ta main cherchait la mienne
nous nous taisions
guettant dans l'ombre
le chant du rossignol
quelle part donner au désir - à l'avenir - aux souvenirs ?
quelle part donner aux feux allumés de colline en colline ?
(...)
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LUCIE PETIT
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