Chutes d'oiseaux dans le vent tourbillons de feuilles
Je marche je marque un temps je m'arrête
Tu fais passer un ciel immense à l'intérieur de moi
je jette ma valise mon manteau je t'étreins les yeux fermés
le printemps vient de m'ensorceler il passe à travers le miroirde l'été
et debout contre toi je m'enracine dans les pavés
L'hiver m'avait donné de vieux souliers les lacets s'étaient cassés
je ne savais plus marcher j'avais oublié que je pouvais me tenir droit
oublié que l'amour faisait débouler les collines
chavirer dans des couloirs de diamant bourdonner comme les abeilles
rêver le silence en souriant lèvres douces
Comment ai-je pu hiberner si longtemps ?
- recroquevillé replié sur moi-même
Comment ai-je pu vivre sans cette moelle dans mes os ?
- si courbé si triste si creux un nid de rancunes
que tu as si simplement apaisées écartées
comme autant de lest jeté par-dessus bord
Et en marchant je te porte dans mes bras notre chaleur
je n'oublierai jamais je n'oublierai jamais
tes jambes et tes bras serrés autour de moi ta tête enfouie
ton souffle contre mon cœur dans mes vêtements
dans mes vêtements - Je n'oublierai jamais
Je ne sais pas je ne peux pas vivre sans
cette flamme avec moi
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KEITH BARNES
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