samedi 6 juin 2009

ANNE MOUNIC

Ces fruits, bien disposés sur les assiettes et dans les compotiers,sur la table de la cuisine, ainsi offerts au soleil du matin, ne sont pasnature morte, mais vivent pour nous de cette vibration intérieure que nous accordent les choses quand nous les contemplons dans leur être –le nôtre, l’être du monde, le creuset, la coupe, de notre participationnon mitigée, sans réserve, sans rechigner. Nous sommes figue bleue aux lèvres de chair rouge,grain de muscat à la pulpe violette,pomme reinette à la joie de sucre – perles de saveur sur... [Lire la suite]
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samedi 6 juin 2009

TANT D'OISEAUX

Tant d'oiseauxQu'on dirait de l'eau en pluieun goutte-à -goutte d'ailesune giboulée de plumesune averse de griffes.L'orage opaque éteint le cielet son tonnerre est de cris.Qu'importe qu'importepuisque ce cauchemar n'est pas un rêvepuisque ces griffes sont réelleset que c'est réellement qu'il faudra mourir . . . . PAUL  VINCENSINI . . . .
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samedi 6 juin 2009

QUE FAUT-IL DIRE AUX HOMMES ?

30 Juillet 1944-Que faut-il dire aux hommes ?(Lettre au Général X, dernière lettre, écrite la veille de sa mort, par Antoine de Saint-Exupéry ) .   Je viens de faire quelques vols sur « P-38 ». C’est une belle machine. J’aurais été heureux de disposer de ce cadeau-là pour mes vingt ans. Je constate avec mélancolie qu’aujourd’hui, à quarante-trois ans, après quelque six mille cinq cents heures de vol sous tous les ciels du monde, je ne puis plus trouver grand plaisir à ce jeu-là. Ce n’est plus qu’un instrument de déplacement –... [Lire la suite]
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samedi 6 juin 2009

RESSUSCITER....Extrait

"Je suis un jour entré dans un lien où chaque parole de l’un était recueillie sans faute par l’autre. Il en allait de même pour chaque silence. Ce n’était pas cette fusion que connaissent les amants à leurs débuts et qui est un état irréel et destructeur. Il y avait dans l’amplitude de ce lien quelque chose de musical et nous y étions tout à la fois ensemble et séparés, comme les deux ailes diaphanes d’une libellule. Pour avoir connu cette plénitude, je sais que l’amour n’a rien à voir avec la sentimentalité qui traîne dans les... [Lire la suite]
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samedi 6 juin 2009

LA PART MANQUANTE...Extrait

Le temps perdu est comme le pain oublié sur la table, le pain sec. On peut le donner aux moineaux. On peut aussi le jeter. On peut encore le manger, comme dans l'enfance le pain perdu: trempé dans du lait pour l'adoucir, recouvert de jaune d'oeuf et de sucre, et cuit dans une poêle.Il n'est pas perdu, le pain perdu, puisqu'on le mange. Il n'est pas perdu, le temps perdu, puisqu'on y touche à la fin des temps et qu'on y mange sa mort, à chaque seconde, à chaque bouchée. Le temps perdu est le temps abondant, nourricier. . ... [Lire la suite]
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samedi 6 juin 2009

KEMIA....Extrait

“ Viendras-tu  terre exempte d’angoisse  vallée où l’on peut être homme sans frémir,  oasis de soleil  avec de l’eau beaucoup d’eau  avec de l’air beaucoup d’air  […]  Nous danserons sur nos vieux cauchemars  et nous ferons l’amour  en plein air  sans fausse honte ”.HAMID  TIBOUCHI . Oeuvre Hamid Tibouchi
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samedi 6 juin 2009

JE N'OUBLIERAI JAMAIS....Extrait

Chutes d'oiseaux dans le vent tourbillons de feuilles        Je marche je marque un temps je m'arrête        Tu fais passer un ciel immense à l'intérieur de moi        je jette ma valise mon manteau je t'étreins les yeux fermés        le printemps vient de m'ensorceler il passe à travers le miroirde l'été        et debout contre toi je m'enracine dans les pavés L'hiver m'avait donné de vieux... [Lire la suite]
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samedi 6 juin 2009

NATURE MORTE

        Bol ovale couleur de terre caille craquelures dorées de l'émail         Grappes de raisin embrumées poussière suspendue dans la         lumière         Fromage jaune piqué de bleu au travers de sa cotte rouillée         humide comme la rosée affaissé dans la chaleur de la pièce         Fumée sombre du tabac qui se tord au sortir du palais        ... [Lire la suite]
samedi 6 juin 2009

GABRIEL MWENE OKOUNDJI

 Cette ride interminable qui s'enlise dans l'enclos de ton  regard    jusqu'où chantera-t-elle l'étrange à la lisière du visage    de l'homme.    La clarté du mot est à l'horizon de la parole tenue,    de la parole unique.    Il est temps de dire à l'ombre de l'ailleurs    est un grain qui ne se cultive nulle part   .   GABBRIEL MWENE OKOUNDJI   .                   ... [Lire la suite]
samedi 6 juin 2009

GNIA...Extrait

Tout ce qui fut promis   Entre deux paroles   Tout ce qui fut à dire   Et à redire   Dans la fidélité du mot   A été dit.               Fallait-il ?           GABRIEL  MWENE  OKOUNDJI       .                            
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