
(…)
Penser à toi, c’est me tourner vers l’Orient. Le poème, ne se lève-t-il pas à l’est de notre vie ? N’est-il pas ce renouveau, ce baume sur notre part mutilée ? Je t’y associe, toi, le silencieux, le pèlerin du poème. Ton silence est plus mystérieux que tous les tapis d’Orient. Tissé de mots invisibles, de blancs et de calligraphies fertiles.
Ta main trace dans l’air des arabesques lisibles de moi seule. J’y accroche une voix, la tienne, un rire, le tien. Tes yeux sont mes yeux. Tout cela m’est donné par ta généreuse...
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