
"Je suis métis " , crie un peintre a la palette enflammée ,
" Je suis métis " , me crient les animaux persecutés ,
" Je suis métis " , clament les poètes pèlerins ,
" Je suis métis " , résume l'homme qui me croise
dans la douleur quotidienne de chaque coin de rue ,
et jusqu'à l'énigme pétrifiée de la race morte
caressant une vierge de bois doré :
" Il est métis ce fils grotesque de mes entrailles . "
Moi aussi je suis métis a ma manière :
dans la lutte où s'unissent et se repoussent
les deux...
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