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EMMILA GITANA
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28 juillet 2009

LUIS ARIAS MANZO CHEZ LES POETES AMAZIGHES [berbères] DU MAROC

Luis Arias Manzo chez les poètes amazighes [berbères] du Maroc Par Ali khadaoui* 

MAROC-MARRUECOS [Français-español]: Accompagné de l’Ambassadeur des poètes amazighes auprès de Poètes du Monde, le Secrétaire Général de ce mouvement, Monsieur Luis Arias Manzo s’est rendu au Moyen et Haut Atlas où il a passé quelques jours avec des poètes et militants amazighes qui lui ont donné des précisions sur l’histoire et le présent de la civilisation amazighe en général, ceux de la région des Atlas en particulier.



Pour rappel, Imazighen [les berbères] constituent le peuple autochtone d`Afrique du Nord, du Sahel [Niger, Mali, Burkina Fasso] et des Iles Canaries. Ces derniers ont connu des invasions successives : phénicienne, romaine, vandale, européenne. Mais le colonialisme arabe sous couvert de l’Islam constitue aujourd’hui la plus grande menace à l’identité amazighge car il essaie depuis 14 siècles de venir à bout de cette civilisation millénaire. En Afrique du Nord,« Le grand Maghreb arabe »est là pour nous rappeler le but des théoriciens de l’arabo-islamisme : gommer le caractère amazighe de cette région pour le remplacer arbitrairement et dictatorialement par une entité arabe fantoche. Pour les mêmes raisons, Imazighen du Mali et du Niger ont déjà basculé dans la lutte armée.

Historiquement, le Maroc constitue le pays le plus amazighe du point de vue nombre d’amazighophoes[98% en 1956, 75% d’après des statistiques dignes de foi, suivi de l’Algérie avec plus du tiers de la population . Mais ces chiffres sont trompeurs : la quasi majorité de ceux qu’on appelle « arabes » en Afrique du Nord sont en fait des imazighen « arabisés » par la machine d’arabisation mise en route par les Etats arabistes de cette région depuis des décennies.

Le préambule de la constitution marocaine de 1996-toujours en vigueur- énonce que: « Le royaume du Maroc, Etat musulman souverain, dont la langue officielle est l’arabe, constitue une partie du Grand Maghreb Arabe ».

Cette constitution ne reconnaît donc que le caractère arabe et islamique de l’Etat du Maroc, reniant par là la réalité historique, linguistique, anthropologique, sociale et politique des imazighen.

Et conformément à cette constitution, l’ensemble du système administratif, politique, éducatif, judiciaire et médiatique marocain est dominé, imprégné par la langue et l’idéologie arabo-islamique qui cherche par tous les moyens à éradiquer les éléments constitutifs de l’identité amazighe.

L’exclusion pure et simple des institutions de l’Etat de la langue, de la culture et des traditions amazighes [notamment juridiques, politiques et artistiques] condamne l’identité amazighe à une disparition lente mais certaine. La marginalisation économique et sociale des régions où ils sont encore largement majoritaires, les condamne à émigrer vers les villes où leur arabisation est certaine.

Malgré les recommandations de l’UNESCO préconisant l’insertion de la langue maternelle dans le système éducatif dès les premières années et l’utilisation de celle-ci dans la lutte contre l’analphabétisme [financée par l’UNESCO], l’Etat marocain a opté pour une politique d’arabisation tous azimut : l’enseignement est arabisé et la lutte contre l’analphabétisme se fait dans la seule langue arabe.

L’accès aux médias, écrits et audio visuels- totalement sous l’emprise de l’idéologie arabiste- est interdit à quiconque ne partage pas les thèses du pouvoir. A longueur de journées, la propagande arabo-islamiste bat son plein: on n’y parle que de l’histoire arabe, de la culture arabe, des savants arabes, des droits des arabes, du Maghreb arabe, de la ligue arabe ; même ce qui n’est pas arabe le devient tant le zèle dans ce domaine est largement récompensé.

L’administration et la justice n’ont pas échappé au processus : il est interdit aux citoyens amazighes d’utiliser leur langue maternelle- même quand ils ne connaissent qu’elle- avec les responsables administratifs, ou même devant les tribunaux où les interprètes n’existent pas, afin d’obliger imazighen à s’arabiser.

D’autre part, l’Etat civil continue à interdire aux imazighen de donner des noms ou des prénoms amazighes de leur choix à leurs enfants.

De plus, les associations amazighes, émanation de la société civile amazighe, et seuls défenseurs de ses droits linguistiques et culturels ne reçoivent aucune aide de l’Etat, voient leurs activités très limitées par des moyens arbitraires divers.

Malgré ce que le pouvoir appelle l'intégration de l’amazighité dans le tissu institutionnel depuis la création de l’IRCAM [Institut Royal de la Culture Amazighe] en 2001, force est de constater que le peuple Amazigh continue de subir la répression, les interdits, la discrimination et l’exclusion :

-les détenus amazighes au Maroc se comptent par dizaines!
-la multiplication des intimidations, harcellements et répressions comme celle du 14 Février 2009 où des militants pacifiques [dont l’ambassadeur de poètes du monde ali khadaoui] ont été tabassés violemment. C’était aussi le cas de « Mawazine » en ce mois de Mai 2009 où des jeunes amazighes ont été arrêtés et malmenés pour avoir brandi le drapeau amazigh ;

Le Mouvement Amazigh, profondément pacifiste, attaché à l’Etat de droit et à la citoyenneté, attendent toujours que le pouvoir réponde de manière satisfaisante à ses revendications : permettre aux imazighen de jouir de tous leurs droits historiques, politiques, économiques et sociaux notamment :

-le droit à leur langue [en tant que langue officielle et non nationale car l’absence de statut de langue officielle constitue un vide juridique qu’exploitent aisément les adversaires et ennemis de l’amazighité, très nombreux dans le système administratif marocain] et à leur culture amazighes, en tant qu’éléments constitutifs de leur identité ;
-le droit à leur histoire réelle et à leur patrimoine symbolique, matériel et immatériel ;

-le droit à leurs ressources naturelles comme le stipule la Déclaration des Droits des Peuples Autochtones de 2007 .
-le droit à la laïcité, condition de la citoyenneté dans un Etat de droit ;

-le droit à l’autonomie interne des régions qui le désirent ;
Autant de droits que le Maroc officiel bafoue depuis 1956 à travers la pratique de l’exclusion, la discrimination ethnique, raciale et religieuse.

Dans son rapport de la 36ième session, tenue à Genève en 2006, le Comité des droits économiques, sociaux et culturelles des Nations Unies a demandé au Maroc de reconnaître officiellement la langue et l’identité amazighes. Mais comme pour le reste des droits de l’homme, l’Etat marocain bafoue ces droits tous les jours que Dieu fait. A travers une politique qui n’a d’égal que le génocide des Indiens d’Amérique ou l’Apartheid d’Afrique du Sud en son temps.


Ali Khadaoui, Ambassadeur des Amazighes auprès du Mouvement Poètes du Monde
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femmes berberes du maroc2

 

Femmes bebères du Maroc

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Luis Arias Manzo, Fundador y Secretario General del Movimiento Poetas del Mundo
con los poetas amazighes [berbères] de Marruecos. Por Ali khadaoui*


MAROC-MARRUECOS [Français-español]. Acompañado del Embajador de los poetas amazighes ante Poetas del Mundo, el Secretario General de este movimiento, Luis Arias Manzo visitó el mediano y alto Atlas donde pasó algunos días con poetas y militantes amazighes que le dieron precisiones sobre la historia y el presente de la civilización amazighe en general, y de la región del Atlas en particular.

Recuérdese que, Imazighen [los barbaros] constituyen el pueblo autóctono de África el Septentrional, de la Africa subsahariana [Níger, Malí, Burkina Faso] y las Islas Canarias. Estos últimos conocieron invasiones sucesivas: fenicia, romana, vándalo, europeo. Pero el colonialismo árabe al amparo del Islam constituye hoy la mayor amenaza a la identidad amazighge ya que intenta desde hace 14 siglos de acabar con esta civilización milenaria. En África el Septentrional, “el gran Magreb árabe” está allí para recordarnos el objetivo de los teóricos del islamismo arabo: borrar el carácter amazighe de esta región para sustituirlo arbitraria y dictatorialmente por una entidad árabe mamarracho. Por las mismas razones, Imazighen de Malí y Níger ya osciló en la lucha armada.

Históricamente, Marruecos constituye el país el más amazighe desde la opinión numeró de amazighofonos [un 98% en 1956, un 75% según dignas estadísticas de fe, seguido de Argelia con más del tercio de la población. Pero estas cifras son engañosas: la casi mayoría de aquéllos que se llaman “árabes” en África el Septentrional en realidad imazighen “son arabizados” por la máquina de arabización puesta en marcha por los Estados árabes de esta región desde décadas.

El preámbulo de la constitución marroquí de 1996 -siempre en vigor enuncia que: “ El reino de Marruecos, Estado musulmán soberano, cuya lengua oficial es el árabe, constituye una parte del Gran Magreb Árabe”.

Esta constitución reconoce pues sólo el carácter árabe e islámico del Estado de Marruecos, rechazando por allí la realidad antecedentes, lingüísticos, antropológicos, sociales y políticos de imazighen.

Y de acuerdo con esta constitución, el conjunto del sistema administrativo, político, educativo, judicial y de información marroquí se domina, impregnado por la lengua y la ideología islámica arabo que pretende por todos los medios erradicar los elementos constitutivos de la identidad amazighe.
La exclusión pura y simple de las instituciones del Estado de la lengua, la cultura y las tradiciones amazighes [en particular, jurídicos, políticos y artísticos] condena la identidad amazighe a una desaparición lenta pero determinada. La marginalización económica y social de las regiones dónde son aún de sobra mayoritarios, los condena a emigrar hacia las ciudades donde su arabización es cierta.

A pesar de las recomendaciones de la UNESCO que preconizaban la inserción de la lengua materna en el sistema educativo a partir de los primeros años y la utilización de ésta en la lucha contra el analfabetismo [financiada por la UNESCO], el Estado marroquí optó por una política de arabización todo acimut: se arabiza la enseñanza y la lucha contra el analfabetismo se hace en la única lengua árabe.

El acceso a los medios de comunicación, escritos y audio visuales completamente bajo la influencia de la ideología arabista- está prohibido a quien no comparta las tesis del poder. A través del tiempo, la propaganda islamista árabe da con todo: se habla de la historia árabe, la cultura árabe, los científicos árabes, de los derechos de los árabes, del Magreb árabe, de la liga árabe; incluso lo que no es árabe se convierte en árabe, y todo tiene su recompensa.

La administración y la justicia no escaparon al proceso: está prohibido a los ciudadanos amazighes utilizar su lengua materna, aunque sólo conozcan ese idioma, ante los responsables administrativos, o incluso ante los tribunales, donde los intérpretes no existen, se debe usar el árabe con el fin de obligar imazighen a arabizarse.

Por otra parte, el Estado civil sigue prohibiendo a los imazighen dar nombres amazighes de su elección a sus niños.

Además, las asociaciones amazighes, emanación de la sociedad civil amazighe, y solos partidarios de sus derechos lingüísticos y culturales no reciben ninguna ayuda del Estado, ven sus actividades muy limitadas por distintos medios arbitrarios.

A pesar de lo que el poder llama la integración del amazighité en el tejido institucional desde la creación del IRCAM [Instituto Real de la Cultura Amazighe] en 2001, hay que reconocer que el pueblo Amazigh sigue sufriendo la represión, las prohibiciones, la discriminación y la exclusión:

- los presos amazighes ¡en Marruecos se cuentan por decenas!
-la multiplicación de las intimidaciones, acosos y represiones como la del 14 de febrero de 2009 en que militantes pacíficos [entre los cuales el embajador de poetas del mundo ali khadaoui] tabassés violentamente. Era también el caso de “Mawazine” en este mes de mayo de 2009 dónde se detuvo y maltrata a algunos jóvenes amazighes por haber ondeado la bandera amazigh ;

El Movimiento Amazigh, profundamente pacifista, adjunto al Estado de Derecho y a la ciudadanía, esperan siempre que el poder responda satisfactoriamente a sus pretensiones: permitir a los imazighen gozar en particular de todos sus derechos históricos, políticos, económicos y sociales:

el derecho a su lengua [como lengua oficial y no nacional ya que la ausencia de estatuto de lengua oficial constituye un vacío jurídico que explotan fácilmente los adversarios y enemigos de la amazighidad, muy numeroso en el sistema administrativo marroquí] y a su cultura amazighes, como elementos constitutivos de su identidad;

el derecho a su historia real y a su patrimonio simbólico, material e inmaterial;
el derecho a sus recursos naturales como lo estipulan la Declaración de los Derechos del Pueblo Autóctonos de 2007.
el derecho a la laicidad, condición de la ciudadanía en un Estado de Derecho;

el derecho a la autonomía interna de las regiones que lo desean;
Tantos derechos que Marruecos oficial ridiculiza desde 1956 a través de la práctica de la exclusión, la discriminación étnica, racial y religiosa.

En su informe del 36ième sesión, celebrada en Ginebra en 2006, el Comité de los derechos económicos, sociales y culturales de las Naciones Unidas fue a Marruecos reconocer oficialmente la lengua y la identidad amazighes. Pero como para el resto de los derechos humanos, el Estado marroquí ridiculiza estos derechos todos los días que Dios hecho. A través de una política que sólo tiene comparación con el genocidio de los Indios de América o el Apartheid de Sudáfrica en su tiempo.

Ali khadaoui* [Ambassadeur - Tamazgha] POETAS del MUNDO

 

 

 

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