Quand il ne peut plus lutter contre le vent et la mer pour poursuivre sa route, il y a deux allures que peut encore prendre un voilier : la cape (le foc bordé à contre et la barre dessous) le soumet à la dérive du vent et de la mer, et la fuite devant la tempête en épaulant la lame sur l’arrière avec un minimum de toile. La fuite reste souvent, loin des côtes, la seule façon de sauver le bateau et son équipage. Elle permet aussi de découvrir des rivages inconnus qui surgiront à l’horizon des calmes retrouvés. Rivages inconnus... [Lire la suite]
Il est parfaitement concevable que la splendeur de la vie se tienne prête à côté de chaque être et toujours dans sa plénitude, mais qu’elle soit voilée, enfouie dans les profondeurs, invisible, lointaine. Elle est pourtant là, ni hostile, ni malveillante, ni sourde ; - qu’on l’invoque par le mot juste, par son nom juste, et elle vient. C'est là l'essence de la magie, qui ne crée pas, mais invoque.
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FRANZ KAFKA
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Oeuvre Adolphe William Bouguereau
L'arbre le plus exposé à l'oeil du fusil n'est pasun arbre pour son aile. La remuante est prévenue : ellese fera muette en le traversant. La perche de saulehappée est à l'instant cédée par l'ongle de la fugitive.Mais dans la touffe de roseaux où elle amerrit, quellescavatines ! C'est ici qu'elle chante. le monde entier le sait.Eté, rivière, espaces, amants dissimulés, toute unelune d'eau, la fauvette répète : "Libre, libre, libre,libre ..."
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"Mais rien de cette nature n'est définitivement acquis. Comme une eau, le monde vous traverse et pour un temps vous prête ses couleurs. Puis se retire, et vous replace devant ce vide qu'on porte en soi, devant cette espèce d'insuffisance centrale de l'âme qu'il faut bien apprendre à côtoyer, à combattre, et qui, paradoxalement est peut-être notre moteur le plus sûr.".
NICOLAS BOUVIER
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