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EMMILA GITANA
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31 juillet 2009

LA NAISSANCE DES OISEAUX XIX

D'azurée mémoire et de songeuse étoile
je disais le poème éperdu de désir
je disais le dieu vif sous son masque tissé
de rides et de pluies je disais il s'éjouit
des semailles de feu et du soc qui chavire
toute la terre éprise et du soc qui chavire
la femme féconde et toute prise à son feu

Sous son masque tissé de rides et de pluies
le Frémissant s'éjouit des noces de la vigne
et du sang et s'éjouit de ces mots que le vent
porte de ces mots qui germent dans la matière
grise qui grise de vin se gonfle d'azur
et devine le lien qui l'unit à la terre
et devine le rêve infondé du divin

Je disais le poème et ses poignards de brume
loin plantés dans ma chair excédant ma douleur
je disais le désir ailes déployées d'elle
humide et brûlante et languide amante ô Muse
ma Cendre inouïe versée en murmure de pluie
et son pas sur mes vers comme une danse nue
pour elle je dirai

la naissance
des oiseaux

.

TRIPLEX  NOMINE

commere

Oeuvre de Léon-François Commère

Commentaires
T
Ça me fait plaisir de retrouver un de mes poèmes sur votre site, d'autant que vous l'avez mis en ligne ce 31 juillet, qui a été un moment très particulier pour moi. <br /> <br /> J'ajoute à mon commentaire le lien vers mon site, le Lab/oratoire du Mercure fugace : <br /> http://vitriol.over-blog.com
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EMMILA GITANA
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