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EMMILA GITANA
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19 novembre 2009

ROMANCE ANONYME SUR L'ENTERREMENT DE GARCIA LORCA

Par un après-midi d’été, en 1966, le Dr Sanford Shepard, professeur d’espagnol à Oberlin College, Etats-Unis, et sa femme Helen se promenaient dans le jardin de leur villa de Grenade. Mme Shepard remarqua, à moitié caché parmi les fleurs, un morceau de papier sale sur lequel était écrit quelque chose. Elle le ramassa et eut la grande surprise de pouvoir lire un romance populaire sur l’enterrement de Garcia Lorca. Le romance était écrit à la main sur un papier portant l’en-tête " Hermandad de Nr. Sra del Perpetuo Socorro de Funcionarios del Instituto Nacional de Prevision ". Il ne portait ni signature ni date. Le poème raconte l’enterrement du poète par des gitans en deuil sur les pentes du Cerro del Aceituno, qui monte derrière l’Albaicin jusqu’à l’ermitage de San Miguel el Alto. Lorca lui-même, dans son Romance de San Miguel, avait évoqué le pèlerinage qui monte par le Cerro del Aceituno chaque 29 septembre jusqu’à l’ermitage où, dans une petite chapelle, est conservée la merveilleuse statue de l’Archange, exécutée par Bernardo Mora. L’élégie anonyme n’a qu’assez peu de valeur artistique, mais elle est émouvante par sa simplicité et son émotion vraie.

.

Calle Real de Cartuja

y la Cuesta de Alhacaba,

Plaza Larga y Albaicin,

a hombros de seis gitanas.

Por siete cuestas arriba

al filo de la manana,

va Federico Garcia

a hombros de seis gitanas.

Al Cerro del Aceituno

se lo llevan a enterrar,

solo gitanos delante solo gitanos detras,

y solo suena en el aire

un cante, la solea. Solea,

con la solea (escarcha) en aquella aurora

(moja) tus huesos llorando

Soléa, Soléa Montoyat.

.

cristina_hoyos_lorca_4_fotos_julio_vergne_106

Cristina  Hoyos

.

Calle Real de Cartuja

et la Cuesta de Alhacaba,

Plaza Larga et Albaîcin,

porté par six gitanes.

Par sept côtes montant

au lever du jour,

va Federico Garcia porté par six gitanes.

Au Cerro del Aceituno

on va l’enterrer,

que des gitans devant que des gitans derrière,

et ne résonne dans l’air qu’un chant,

la solea. Solea et

solea (givre) dans cette aurore

(mouillée) tes yeux pleurant

Solea, Solea Montoyat.

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