Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
EMMILA GITANA
Visiteurs
Depuis la création 1 612 432
Newsletter
Archives
29 novembre 2009

LA VIE IMMEDIATE...Extrait

La hache la façon de tenir un verre brisé

La négation d’une fausse note les clous les fards

Le sens commun des algues les ravins l’éloge tout ou rien

La pourriture astrale et le reflet de son délire

La lune de rosée et beaucoup d’animaux gaillards

Dans cette ville disparue dans cette ville camarade

L’orage vagabond ses prunelles éclatées son feu virtuel

Le brassage des graines des germes et des cendres

Coin des Acacias masqué d’odeurs le sable fait la moue

Lune la feuille fleur le sein et les paupières lourdes

Les longs baisers de la balafrée aux cheveux pâles

Qui m’accompagne toujours qui n’est jamais seule

Qui m’oppose le flot des non quand les oui ne pleuvent pas

Elle a pour elle sa faiblesse machinale

Les gémissement incessants de l’amour

L’introuvable gorgée d’eau vive

La décevante gorgée d’eau neuve

Elle a pour elle les premières et les dernières fumées

Légères les fourrures mortes de chaleur

Le sang des crimes qui défait les statues négatives

Elle est pâle et blessée et taciturne

Elle est d’une grande simplicité artificielle

Velours insondable vitrine éblouie

Poudre impalpable au seuil des brises du matin

Toutes les images obscures

Perdues dans l’étendue de sa chevelure diurne.

.

PAUL ELUARD

.

raguz03_300x500

Oeuvre Srecko  Raguz

Commentaires
EMMILA GITANA
Pages
Tags
Derniers commentaires