
De la mer s’élevaient, en embruns parfumés de varech, les premiers reflets d’un crépuscule livide. C’était l’heure où la ville baissait la voix pour me murmurer quelques bribes de fastueux souvenirs, à travers chaque fissure de ses murs crépis par la sensuelle caresse du regard des hommes. C’était l’heure où l’ombre de Paul Bowles planait sur le café de la plage en odeurs de girofles et de jasmin et où le ciel reflétait le regard enflammé d’un Matisse ou d’un Delacroix. C’était enfin l’heure où je me sentais libre d’errer dans mes...
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