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EMMILA GITANA
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21 décembre 2009

JAMAIS PERSONNE

Jamais personne, mère, n’a décimé l’océan
jamais personne, mère, ne pourra assassiner
et l’écume et la vague
et la bourrasque qui les mène. »


- Et son regard se déroba
mais le vent beuglait encore
plaquant ses cheveux sur l’échine du visage
décidé à recevoir le baiser des embruns
sur ses lèvres clôturées de silence.


« Dorénavant, je ne fixe mes yeux qu’au réel
arguant mes songes sur les mains apprises du néant,
je respire dans le vide des choses
à redécouvrir ce qui m’a fait naître. »



- Apparaîtra la décrépitude
et le tournoiement des angoisses
qui sait quelle surprise,
le pied qui maraude sur le temps
dans la chute brutale et le sang,
mais tu seras là, souffle,
dans chaque frontière entre ce qui fût
et ce qui sera dans la chair et la matière
entre la lumière et le doute.


« Il te faudra, frère, saisir l’ombre
et derrière l’ombre ce qui ne se voit pas
ce qui ne saurait être sans que tu n’expires
à inspirer l’imprévisible dans l’invisible
à récolter la moisson des voix ingénues
qui courrait chaque soir chaque matin
en souriant sous les tombes. »



- Se brisera-t-il le souffle
sur le récif des eaux lourdes
et se noiera-t-elle dans des vases et des fanges
l’eau même qui retient l’empreinte de nos vies
jusqu’à ce qui portera le nom de l’abîme ?


« Dans l’instant que je sais
je retourne à l’écume et au vent
et l’œil qui pleure d’un grain d’océan
à battre dans mon corps les pores du moindre souffle
à sentir les caresses salée du néant
le naufrage comme un gant
retourné dans l’abîme
jusqu’au dernier souffle. »

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JOË  FERAMI

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