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EMMILA GITANA
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26 décembre 2009

LISIERES DU LISIBLE...Extrait

Cela peut-être ne s’atteint que quand nous avons tout perdu ou lorsque ce qui s’écrit ne peut plus être lu, alors le poème se fait si diaphane, si incandescent, qu’il semble s’être vidé ou bien chargé de trop de jour,
en fin de compte comment écrire ce qui aurait déjà cessé ou comment entrer dans un espace ouvert infini, comment donner le jour à ce qui n’a jamais cessé, écrire la figure synchrone, intacte de ce qui n’a point de visage, comment se figurer ce qui est sans limite, écrire l’aurore finissante et le couchant à son commencement,
figure de l’autre à son crépuscule, figure double et simultanée par laquelle je ne peux ni entrer, ni sortir, le suspens dans toute sa splendeur,
nous n’avons pas accès à l’être des choses, là est la source du poème, son entrée. Il tente et donne accès comme on donnerait un assaut sans pouvoir nous y faire entrer dans ce qui ne se ferme, donnant à voir et à entendre cela à quoi nous n’avons pas accès, lueur ou reflet de nous-mêmes que nous ne pouvons reconnaître, seulement ressentir, pressentir dans l’écart exact ou juste avant de faire face au miroir des choses,
inenvisageable, cela est...

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JEAN-MARIE DE CROZALS

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JOAN_MIRO

Oeuvre Joan  Miro

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