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EMMILA GITANA
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20 février 2010

SUR UNE CONFIDENCE DE LA MER GRECQUE...Extrait

Deux ou trois nuages.
Et puis l'immensité de l'air tremblant,
dans la brume de l'aube.

Les paupières
de la mer surgissaient.
Surgissaient et frappaient.

Elles frappaient
les flancs de la lumière.

Ces signes là blessaient.

C'était l'attente, la mer du matin,
les côtes
entrevues, solitaires,
désertes,
la pupille solaire.

Quel jaillissement ! Tu pus
l'ouvrir, une pupille
entretissée à l'autre, apercevoir
les côtes, lumière
entretissée qui se répand de très lointaines pierres
et traverse la brise,
pleine d'espace, couvre
cette théorie d'îles dispersées.

Tu entendis
presque inaudible, engloutie
au fond des puits de la lumière,
une rumeur, une syllabe presque,
parmi les eaux.

Elle tombait du tympan,
dans l'espace
du non dit, de l'indicible peut-être,
elle tombait, brève
rumeur saline, dans le silence.

Tu l'écoutais naître
au dicible, de l'inarticulé.

Peu à peu le soleil, dans son domaine,
prit possession des eaux, et mit l'ombre
dans l'écume, créa le grand vide des vagues.

Écroulées et soudaines, les vagues
saluaient le soleil et renaissaient.
De hautes lueurs dansaient sur la mer d'été.

Les dieux souriaient sur les eaux brillantes.
Qu'ils ne meurent pas ces dieux. Qu'ils sourient
dans l'éternel, la mer soit leur sourire.

.

 

ANDRES  SANCHEZ  ROBAYNA

 

.

 

santorini_grece

 

 

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