27 février 2010
TRISTIA ET AUTRES POEMES...Extrait
Peut-être te suis-je inutile,
Nuit ; de l'abîme universel
Je suis sur ta rive jeté
Comme un coquillage sans perle.
Ta vague indifférente bat,
Et tu chantes, inconciliable ;
Mais tu aimeras, tu apprécieras
Le mensonge de l'inutile coquillage.
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Tu vas revêtir ta chasuble,
t'étendre sur la sable auprès de lui,
Y nouer avec des liens indissolubles
La cloche énorme des roulis.
Et les parois du frêle coquillage,
Tu vas les emplir d'un murmure d'écume,
Comme la maison d'un cœur inhabité,
Et de vent, et de pluie, et de brume.
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OSSIP MANDELSTAM
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