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EMMILA GITANA
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13 mars 2010

CHEVAL FOU...Extrait

    souvenir d’ailleurs 

 (en 1520 en pays d’Inquisition 

quand l’amour ne sauvait pas du bûcher) 

 

 

ANDALOUSE

.


 

Elle maîtrisa d’inexplicables sourires
 

dictés par l’intuition. 

 

Elle fleurissait d’espérances

et glissait dans la vie 

sans faire d’ombre aux papillons 

 

Happée par l’impalpable moment, 

 elle le vit enfin, 

l’inconnu de onze heures. 

Trop tard, 

les soldats le tenaient. 

C’était l’heure du destin. 

 

Il la blessa 

de la largeur d’un regard, 

il la déchira 

d’une coudée de bonheur décliné - 

 

entre un chemin pailleté 

qui se voulait boulevard des anges perdus - 

et un monceau glacé de rêves andalous.


 

Pleure Andalouse, 

ton nom est entaché de tant de sang. 


Je parcours le passé 

à la recherche de mes ancêtres 

Je ne trouve que douleurs. 

Le sang des miens est à Tolède. 

 

Pleure Andalouse, 

les tiens sont matamores 

 

Pleure Andalouse, 

les tiens me veulent mort. 

Demain ils me brûleront. 

 

Quand on a vingt ans le monde est démesuré. 

Plus grande est ma douleur 

car mon amour est ténèbres.

.

 

JEAN-MICHEL  SANANES

.

 

 

Ana

 

 


 

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