10 avril 2010
FRÊLE
Un rien te frêle.
Racine qui tord la rive
et se repent de n’être que branche
à toutes ces arrachées de cris.
Elans de vent qui gisent ailleurs
à la frontière qui tient la feuille
et qui s’éteignent dans l’asphyxie du sens…
Un rien te gèle
à la fenêtre désarçonnée
qui grille dans la rouilleur de tes échardes.
Tu traînes tes élancements à vif
à la découpe centenaire du désespoir
- cette frilosité du vivre qui parfois encore -
suspend ton âme à la dépouille d’une blessure.
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CORINNE PLUCHARD
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