
(...)Ainsi, à Céreste en 1943, alors que je sortais d'une cache dans le vieux village, une jeune bohémienne gravissait les marches de l'escalier de la ruelle, à ma soudaine frayeur, puisque le costume merveilleux qu'elle portait signifiait un grand danger pour elle, les tsiganes et les romanichels étant systématiquement exterminés par les allemands. Elle était flambant neuve, dans des tons de vert et rose avec un voile gris pâle à liséré safran. A un mètre de moi elle leva les yeux. Je ressentis cette fulgurance qu'on a...
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