dimanche 11 avril 2010

PASSIBLE DE....Extrait

  N'attends pas l'ultime ligne Qu'on pourrait bien t'interdire Pour demander à la mort De te laisser tes racines Comme à maints arbres qu'elle arrache Distraitement l'hiver Et qui le printemps venu Reverdissent assez pour Que l'oiseau le moins subtil Hésite à s'en écarter sur l'heure Ô mort diras-tu regarde Mes survivants déjà s'apprêtent À m'habiller en dimanche Pour ma lente semaine de pourriture À toi je ne demande Qu'une brève illusion De durée surnuméraire Pas plus de temps qu'il n'en faut À un chevreuil nouveau-né Pour se... [Lire la suite]
Posté par emmila à 14:51 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags : , ,

samedi 10 avril 2010

APPEL A LA BRECHE

    Hiérarchie, chef   de chef   de sous-chef  joueur de pipeau aux sous- fifres…   Consignes, ordres,   contrordres, directives,   missions, sou-mission à l’autorité qu’on emmitoufle   dans le velours d’une rhétorique partenariale…   Courtisés, courtisans,   convoiteurs de pavois et autres lécheurs de séant invétérés qui louvoient entre les bêlements ambiants, si vibrants de franche     camaraderie !... Mais toujours, quelque... [Lire la suite]
Posté par emmila à 23:40 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags : , ,
samedi 10 avril 2010

SERGE MAISONNIER

 Combien les vagues brunissent l’écume dans la houle lamineuse. Ne divulgue pas le secret du vent épileptique, amoureux du brouillard, il n’engendre que des larmes sanguinolentes. Le brasillement de la côte pourtant toute proche ne déjoue pas le naufrage. Tout un gréement disloqué localise l’engloutissement. L’âme malade d’embruns égarés, il fait nuit sur nos désirs d’absolu. .   SERGE MAISONNIER   .        
Posté par emmila à 23:22 - - Commentaires [1] - Permalien [#]
Tags : , ,
samedi 10 avril 2010

FRÊLE

Un rien te frêle.   Racine qui tord la rive    et se repent de n’être que branche   à toutes ces arrachées de cris.   Elans de vent qui gisent ailleurs   à la frontière qui tient la feuille   et qui s’éteignent dans l’asphyxie du sens…     Un rien te gèle   à la fenêtre désarçonnée   qui grille dans la rouilleur de tes échardes.   Tu traînes tes élancements à vif   à la découpe centenaire du... [Lire la suite]
Posté par emmila à 23:05 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags : , ,
samedi 10 avril 2010

J'AI SEME...

   J’ai semé un   désir timide  Une oeillade bleue  a rattrapé la balle au vol   Le désir  court après son rebond . .  . . . FRANCOISE  GEIER . . . . Oeuvre  Pino         
Posté par emmila à 19:05 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags : ,
vendredi 9 avril 2010

LETTRES A L'INCONNUE...Extrait

Je découvre avec mélancolieque mon égoïsme n'est pas si grand puisque j'ai donné à autrui le pouvoir de me faire de la peine." . . ANTOINE DE SAINT-EXUPERY .. .Oeuvre  Pino
Posté par emmila à 22:07 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags : , ,

vendredi 9 avril 2010

NOCES A TIPAZA...Extrait

« …l’incessante éclosion des vagues sur le sable me parvenait à   travers tout un espace où dansait un pollen doré. Mer, campagne, silence, parfum de cette terre, je m’emplissais déjà d’une vie odorante et je mordais dans le fruit déjà doré du monde, bouleversé   de sentir son jus sucré et fort couler le long de mes lèvres. Non, ce n’était pas moi qui comptais, ni le monde, mais seulement l’accord et le silence qui de lui à moi faisait naître   l’amour.».ALBERT  CAMUS.
Posté par emmila à 21:35 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags : , , , ,
vendredi 9 avril 2010

L'INTRANSITIVE

 Fille de collines, boumiane, chèvre dans les cailloux. C'est une pas jeune pas vieille. Une rétive, l'ourlet défait aux mûriers et aux rêves. L'adventive racine sur le haut du mur qui surprend toujours, quoi encore la sauvage qui parle aux arbres, brûle son ombre à midi, neige et fleurit dans le même geste ! Cette vigne au tournant des sols secs, cette brindille de chemin, l'étincelle sur la meule, je l'aperçois parfois. Je tends les mots. Le temps qu'elle me voit déjà elle s'éloigne. C'est l'intransitive. L'inconvenante... [Lire la suite]
Posté par emmila à 21:24 - - Commentaires [1] - Permalien [#]
Tags : , , ,
jeudi 8 avril 2010

UN VOL EN DIEU

Un vol en Dieu, mais en un Dieu déchiré et répandu à travers le monde qui, ainsi épars, continue à chanter par les lions et les rochers, par les arbres et les oiseaux dont l’harmonie transcendantale couvre dans cet état même de déchirement, la haine destructrice.   .   RAINER  MARIA  RILKE .    
Posté par emmila à 20:55 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags : , , ,
jeudi 8 avril 2010

J'AI POUSSE LES MURS DE LA PLUIE

J’ai poussé les murs de la pluie Sur un chemin d’herbes fragiles J’ai trouvé dans le sable clair Les pas d’un enfant d’autrefois J’ai compté des pierres de sang Dans le sentier des contes bleus J’ai retrouvé sous les tilleuls Des étés bruissants d’abeilles J’ai tenu dans mes mains avides Les seins tendus de l’aventure J’ai senti sous mes genoux durs Le doux pubis d’une amoureuse J’ai plongé dans l’eau du matin Pour ouvrir l’aube à mes vertiges J’ai marché vers d’anciens villages Où les chats caressaient la nuit J’ai creusé des... [Lire la suite]
Posté par emmila à 20:51 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags : , , ,