SANGS BRUTS
Si cette mer immense
De rythmes agités, a corrodé ton âme,
Si le jaunissement des plages au couchant
Vient éclaire ton front qui pense ...
Si cet éther immense,
Si le ciel caressant comme une main de femme
Imprègne, en sa douceur, l'alarme de ton chant,
Laisse, ébattre l'esprit qui danse ...
Quand cette ville immense
Derrière toi essaie son sortilège humain,
Quand bruissent ses reflets, et que ses longs cris, brament
Gardes-toi, de pleine puissance.
Car cette joie immense
Qui meurtrit ton esprit aux forces du penser
T'a porté en jusant des houles qui dansaient;
Abandonnes ton corps aux cadences.
Vis et donne au plus haut de ton être,
Le symbole total aux portes de la nuit
De la vrai splendeur du connaître,
Au-delà du charnel ennui.
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EMMANUEL LOOTEN
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