vendredi 2 juillet 2010

PESSOA...

Feindre est le propre du poète. Il feint si complètementQu’il en arrive à feindre qu’est douleurLa douleur qu’il ressent vraiment. Et ceux qui lise ses écritsRessentent sous la douleur lueNon pas les deux qu’il a connues,Mais bien la seule qu’ils n’ont pas. Ainsi, sur ses rails circulairesTourne, accaparant la raison,Ce petit train a ressortsQui s’appelle le cœur. .    FERNANDO PESSOA.
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vendredi 2 juillet 2010

LA TISANE DE SARMENTS...Extrait

«... je ne suis en ce monde qu'une fable sur mes propres lèvres. Je suis quelqu'un qui a vu survivre en lui son être à la mort de l'homme. Oui, après un accident terrible, ma vie a pris la forme qu'il fallait pour se substituer à moi. Ce fut très singulier, ce qui se passa dans mon cœur ; la vie buvant l'oubli du monde à sa propre source..." .. .JOË  BOUSQUET . . .    
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vendredi 2 juillet 2010

L'ESPRIT DE LA PAROLE...Extrait

Il ne fait pas nuit sur la terre ; l'obscurité rôde, elle erre autour du noir. Et je sais des ténèbres si absolues que toute forme y promène une lueur et y devient le pressentiment, peut-être l'aurore d'un regard.  Ces ténèbres sont en nous. Une dévorante obscurité nous habite. Les froids du pôle sont plus près de moi que ce puant enfer où je ne pourrai pas me respirer moi-même. Aucune sonde ne mesurera ces épaisseurs : parce que mon apparence est dans un espace et mes entrailles dans un autre ; je l'ignore parce que mes yeux,... [Lire la suite]
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