7 juillet 2010
LA VITRE
A Yves Prié
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Plus mort que vif
mais vif assez
pour mettre en scène
le récit de sa mort
le vieil arbre cassé
défroqué par l’hiver
s’accroche éperdument au vide
pour s’empêcher de tomber
Et moi qui suis du bon côté
de la vitre quand il gèle
je le regarde se débattre
dans son immobilité
Une idée noire le traverse
(c’est un merle)
mais que dire du froid
au travail sous l’écorce
C’est ainsi que la vitre
unit ce qu’elle sépare
J’interroge en son eau limpide
la cruauté des miroirs
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SERGE WELLENS
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Œuvre Clotilde d'Ursel
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