
Quand l’abîme brûlera ton visage,là,juste à l’extrême bord du roc,- veuille la nuit(qui les a pistés, longtemps traqués parmi la neige)détourner les mots,les écarter assez de toipour qu’aucun d’eux n’assèche ton sang,n’ait le pouvoir de te détruire !Seule la pure fête du vide,la pure présence de Personneaniment, consacrent, sanctifientles îles,- laissent (comme dans certains champs d’ombrellesl’odeur du miel, le soir, en montagne)y faire irruption la sève…L’être ne hante que le non-dire,le non-livre,- l’enfin de ce qui ne s’écrit...
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