mardi 20 juillet 2010

DITS D'UN LIVRE DU SILENCE...Extrait

Quand l’abîme brûlera ton visage,là,juste à l’extrême bord du roc,- veuille la nuit(qui les a pistés, longtemps traqués parmi la neige)détourner les mots,les écarter assez de toipour qu’aucun d’eux n’assèche ton sang,n’ait le pouvoir de te détruire !Seule la pure fête du vide,la pure présence de Personneaniment, consacrent, sanctifientles îles,- laissent (comme dans certains champs d’ombrellesl’odeur du miel, le soir, en montagne)y faire irruption la sève…L’être ne hante que le non-dire,le non-livre,- l’enfin de ce qui ne s’écrit... [Lire la suite]
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mardi 20 juillet 2010

L'INCONNU SUR LA TERRE...Extrait

Une seule étincelle du regard suffit à tout embraser, à tout illuminer. D’où vient ce pouvoir, cette flamme ? De quel embrasement fabuleux, de quel éclair, de quelle explosion primordiale ? Je ne peux le savoir, je n’ai même pas le temps de l’imaginer, car cette lumière est trop forte pour moi, elle anéantit en une fraction de seconde tout ce que j’ai appris et transformé en mots depuis ma naissance. La lumière qui sort des visages parfois me rompt, m’éparpille. Je ne puis être moi-même. Je ne puis plus n’être qu’un.Aimer, brûler.... [Lire la suite]
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mardi 20 juillet 2010

LES BONNES LAVANDIERES

Les batailles de fleurs coupées ou de fruits mûrs le long des soirs de carnaval, les rixes d'amoureux dans la luzerne et la boue, les festins honorant la lune: tout s'achève en labeur souriant pour les jolies lavandières, agenouillées près du torrent tout au bout de la ville. Dans les herbes mouillées grésillantes de libellules, elles chantent sans trêve, plus fort que les oiseaux, plus haut que les roseaux, plus longtemps que les saules. A grands coups de battoir, elles repoussent en chœur les... [Lire la suite]
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mardi 20 juillet 2010

LE MAUVAIS ANGE

Il habite le phare oublié du monde, dans ce champ d'écueils où la mer et la mort confondent leurs routes. A chaque tempête, des  coquillages bleus viennent s'échouer au pied de sa tour. Près du  grand fanal, ont niché des pétrels.  A la nuit tombée, lorsque les cargos empennés de lueurs tâtonnent  à l'Orient, il fait briller la lanterne au rythme des clignements  d'étoiles. Quand les nuées délogent les astres, il éteint le fanal  en signe de deuil. Tout le... [Lire la suite]
Posté par emmila à 12:56 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
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