
J’ai grandi dans l’odeur du basilic. Comme tous les enfants du Sud. Ma mère, quand elle revenait du marché, en ramenait deux ou trois pots, qu’elle plaçait sur le rebord de la fenêtre de la cuisine. C’était sa place, au basilic. A l’ombre des persiennes, entrebâillées dès le printemps. J’ai appris, plus tard, que son odeur chassait les insectes.
Plus tard, j’ai appris bien d’autres choses encore. Par exemple que, jusqu’à la Révolution, le basilic était une plante royale. Il ne pouvait être cueilli qu’avec une serpe d’or, et seulement...
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