17 août 2010
PICASSO COLOMBE
“ Il était un homme oiseau
Qui cueillit le monde rond
L’ouvrit de ses doigts pipeaux
L’enfouit dans son œil citron
Qui cueillit le monde rond
L’ouvrit de ses doigts pipeaux
L’enfouit dans son œil citron
Puis déshabilla les dieux
Les fit danser dans les bois
Les croqua de ses dents bleues
Les enivra de hautbois
Les fit danser dans les bois
Les croqua de ses dents bleues
Les enivra de hautbois
Picasso colombe au laurier
Fit Guernica la mort aux cornes
Pour que dans un monde sans bornes
La nuit ne vienne plus jamais
La nuit ne vienne plus jamais
Fit Guernica la mort aux cornes
Pour que dans un monde sans bornes
La nuit ne vienne plus jamais
La nuit ne vienne plus jamais
Il était un homme fruit
Qui roula dans l’herbe crue
Sur une femme pétrie
Par un dieu Pan au poil dru
Qui roula dans l’herbe crue
Sur une femme pétrie
Par un dieu Pan au poil dru
Femme, il fendit ton chignon
D’un coup de soleil tranchant
Le fendit comme un oignon
Dans la cuisine des champs
D’un coup de soleil tranchant
Le fendit comme un oignon
Dans la cuisine des champs
Picasso colombe au laurier
Fit Guernica la mort aux cornes
Pour que dans un monde sans bornes
La nuit ne vienne plus jamais
La nuit ne vienne plus jamais
Fit Guernica la mort aux cornes
Pour que dans un monde sans bornes
La nuit ne vienne plus jamais
La nuit ne vienne plus jamais
Il était un homme enfin
Prit le fruit et le croqua
Prit l’oiseau, le fit humain
Coloriant aux éclats
Prit le fruit et le croqua
Prit l’oiseau, le fit humain
Coloriant aux éclats
But le temps et s’enivra
But le vin qui devint pur
Prit la cage et la brisa
Sur la porte du futur
But le vin qui devint pur
Prit la cage et la brisa
Sur la porte du futur
Picasso colombe au laurier
Fit Guernica la mort aux cornes
Pour que dans un monde sans bornes
La nuit ne vienne plus jamais
La nuit ne vienne plus jamais
La nuit ne vienne plus jamais
Fit Guernica la mort aux cornes
Pour que dans un monde sans bornes
La nuit ne vienne plus jamais
La nuit ne vienne plus jamais
La nuit ne vienne plus jamais
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HENRI GOUGAUD, JEAN FERRAT
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