
Je crois que l'amitié que j'ai vouée à Char
dès son arrivée à Paris s'explique d'abord parce qu'il était L'Islois.
Nous étions presque du même village, presque voisins ; nos souvenirs
d'enfance avaient la même couleur, la même sonorité et il était attaché à
son clocher autant que moi au mien. Nous avions vécu la même jeunesse ;
connu à coup sûr les mêmes jeux d'enfant, les mêmes patientes chasses
aux papillons et aux lézards. Il avait dû, comme moi, façonner par la
torsion de l'extrémité d'un long stipe d'herbe folle ce nœud...
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