RETRAITES, LES SUPERCHERIES
Partisan,
ou esprit cloisonné, je le redis et le confirme, je ne le suis
certainement pas! Voici une libre expression à l’encontre d’un débat qui
se perd en conjectures, dans le détail, dans les dédales et labyrinthes
de la monnaie exclusive et toute puissante, à l’heure où les « fins de
mois sonnent clair « pour des centaines de milliers de foyers, sur fond
de polémiques politicienne et financières, de Clash au plus haut niveau
des instances Européennes. Le travail en Équipe semble huilé, " l'Amour
était presque parfait ".... Le jusqu'au-boutisme est de mise,
l’échéance approche, il faut laisser une trace, une empreinte ou bien la
marque indélébile des Seigneurs afin qu’ils règnent sur le long terme,
continuent de lisser le vernis de la mémoire dominante. Verra-t- on un
jour « Pauvre Martin « recouvrer et brandir enfin les oriflammes de
Marianne face à l'éternité, louant éthique et sagesse d'un monde à
visage humain? Ou alors finirait-on par avoir à terme l’intelligence
bête , « en groupe, en ligue, en procession « comme le chantait Jean Ferrat *, que je citerai souvent…
Je
ne dis pas cela pour dénigrer la lutte sociale et syndicale, bien au
contraire! Je souffre de la voir ternie, tourner en dérision,
comptabilisée à tort, à des fins spéculatives de basses politiques et de
combinaisons indignes! Je tiens à éclairer plus profondément l’allant
trop débonnaire et faussement ampoulé, condescendant, cynique, quasiment
irresponsable des dernières mesures prises au regard du problème
récurrent des Retraites - assujetti d’ailleurs à celui de la Santé, en
nette dégradation, très largement déficitaire avec plus de deux cents
Milliards d'Euro de dépenses pour la seule année 2009 - .
Mais plus
encore, j’observe l’intransigeance confortée d’une « Majorité Unie «
plus que jamais sur le Front Populaire des revendications sociales,
forte de ses multiples Majorités Parlementaires, lorsque République et
Démocraties obligent, veillent là où ordre et justice s'affrontent
ouvertement, durement, comme une révolte qui sourd, gronde et grandit …
Situons
la donne, si ce n’est déjà fait de gré ou de force… En effet, une
Majorité élue, aux deux Chambres pousse le Gouvernement à œuvrer dans le
champ de mines des Retraites, à sa guise et en toutes libertés, si ce
n'est le cheminement inverse? ... Ses finalités à l’horizon minimum 2018
: tenter de rétablir le grand équilibre des caisses de l’état, être
solvable et s’acquitter de ses devoirs envers les retraités, à parité et
en observant la plus large écoute face aux citoyens. Certes! Pendant
les vacances et / ou au chœur de la Coupe du Monde, entre Juillettistes
et Aoûtiens en partance...!
Mais force est de constater qu’il n’argue
que dans les seuls registres financiers, jetant à la face des millions
de manifestants descendus dans les rues des chiffres froids et dépourvus
du réalisme le plus élémentaire, fustigeant l'effet de masse et les
nombreux témoignages tangibles de la contestation. En effet, cette
guerre des chiffres, cet audimat pervers du nombre ravit les uns,
lassent les « sans culottes « et, comme le disait si justement le
Président et ami de l’Elysée, le Président Albert Bernard Bongo : « le
Chien aboie, la caravane passe « ! C'est le propre des totalitarismes
institutionnels... C'est aussi l'exaltation du culte de la personnalité à
tous les niveaux de l'organisation superfétatoire!
Mais à ce degré
de conflit et de divergences, la Démocratie verra passer, vêtue de ses
oripeaux endeuillés un nombre croissant de sujets et de citoyens
exténués, éreintés, en convalescence ou en traitement médical sérieux,
des hommes et des femmes parvenus au bout du rouleau et de surcroît
accablés et acculées aux dernières et interminables obligations, en fin
de carrière, par des mesures de restriction, d’économies et de
surcharges professionnelles inacceptables ponctuant et jalonnant de
force la dernière ligne droite d‘un parcours devenu marathon,
l'impossible challenge non gratifiant .
D’une part, c’est miser sur
un pan grandissant de la population active qui ne peut rester au sommet
de son efficacité professionnelle, quoique ses agents fassent, même les
plus rigoureux, les plus entreprenants;
D’autre part c’est boucher un
peu plus l’avenir des jeunes et surtout les « sans diplômes « sur le
marché d'un travail saturé, dénué de perspectives. Notons que la France
affichera une population active dont l'âge moyen risque d'atteindre des
records, laissant sur la touche les forces vives en devenir, de très
nombreuses vocations inassouvies.
Ajoutons à cela un climat délétère,
où la Démocratie, loin d’écouter et de servir l’intérêt national,
dresse une France contre l’autre et pose à l’étalage tous les ferments
d’une crise sociale imminente affectant toutes les générations.
Car,
disons-nous le bien, ce ne sont pas quelques concessions, fussent-elles
de gauche ou de Droite qui rasséréneront une opinion sévèrement divisée
et surtout lésée . Quoique fassent les Gouvernants, ils ne pourront
venir à bout des cas particuliers, au cas par cas, sans blesser çà et là
des catégories socioprofessionnelles et autres corps de la société
civile.
La Majorité passe en force une Réforme, elle gagne la partie
institutionnelle, elle perdra la guerre sur le front de l’efficacité, de
la stratégie économique et sociale. La France n’évolue certainement pas
dans le même contexte sociétal que les autres pays d’Europe; elle
accuse bien des retards et des disparités énormes d'ordre culturel, sur
le plan nivelé des mentalités bloquées ou maintenues.
Ajoutons à cela
une politique drastique et de longue date déjà ( depuis le premier
choc pétrolier de 1973, plats réchauffés et resservis à chaque
législature et mandature pour excuser les lacunes de Gouvernements
incapables de gérer les sempiternelles crises) de prélèvements tous
azimuts, une Inflation que ne jugule plus l’indexation sur le coût de la
vie, un écart croissant et plus qu’exacerbé entre les catégories
socioprofessionnelles et les revenus ( Grille des Salaires ) , des
tensions liées à l’intégration et aux droits et devoirs de la population
émigrée, celles assujetties à la politique de la ville, du logement,
etc …. nous nous trouvons au bord de l’insurrection.
Et qu’en haut
lieu on ne minimise pas ces données, jouant lamentablement sur les
divergences, les profits avérés et les compromis d’interlocuteurs
privilégiés, pour en définitive étouffer, ridiculiser, se passer de la
contestation, des avis et des propositions issues de la rue, de
l‘opinion largement représentée, jouant la montre face au sablier
irréfragable.
Une contestation que je vois mûre et justifiée,
jusqu’alors sage et tempérée, n’ayant comme finalités qu’une
argumentation saine, loyale et franche; celle des femmes et des hommes
au travail, des parents aussi qui assurent la pérennité et le
renouvellement de la Nation, qu’on ne saurait flouer ou ne pas écouter…
Des
revendications portées encore au cœur du métier, à la force de l’âge,
fondée sur des arguments solides et humains avant tout, respectant un
âge honorable de la cessation d’activité que l’on imaginerait aussi
flexible, à la demande, souhaitable vers 60 ans.
Combien d’hommes et
de femmes disparaissent chaque année prématurément, abandonnés au sort
mystérieux de la Providence, de l’Accident, de la Maladie, des Suicides
de plus en plus nombreux, de la pénibilité physique et morale de
certains emplois???
Oui
Messieurs les comptables, les « Gros Messieurs Rouges « en cols
blancs, vous traitez de l’humanité, de la dignité comme l’on inscrit sur
un Produit de la marque X un Code Barre!
Noyez l’Individu au
Parcours unique dans la Masse de la productivité informe et la grand
messe standardisée des nouveaux mœurs économiquement modifiés. Faîtes du
troisième âge et du Quatrième sursaut le fleuron de la Société
Française tout en gérant et en instillant la précarité,
l’appauvrissement connexe des moyens. La pilule est selon vous plus
facile à avaler dans les rues rebelles dès lors que Ministres et Hauts
Fonctionnaires, aux mines compassées, voient leurs assiettes de Caviar
leur filer sous le nez, montrant par la même occasion l’exemple héroïque
et civique, l’effort remarquable et consenti en se privant de denrées
de hautes nécessités ( Privilèges séculaires qui pèsent à n'en point
douter dans la balance des frais de l'état depuis les Calendes et dans
ses déficits remarquables et records!!! …
Plongez des Catégories
Socioprofessionnelles dans le désarroi en leur imposant sur l’échine et
le bât le poids harassant, déséquilibrant d’une rallonge de plusieurs
années, celui d’une perspective génitrice de stress et de maladies
supplémentaires, subséquentes, d’une OPA sur la vie!
Obligez toutes
les femmes et tous les hommes, entrés très jeunes dans le monde du
travail, à attendre, une fois leurs années de cotisations effectuées, le
versement à partir de 62 ans de leur pension de réversion!
Et si
d’aventure ils venaient à quitter ce monde, alors gardez-vous bien de
vous féliciter! Il sera toujours temps de refaire les comptes, pour
solde de tout compte !!!
Quant à celles et à ceux qui n’afficheraient
pas leur carton pleins de trimestres, pour avoir une retraite décente,
ou juste possible, il leur faudra alors rempiler, de 65 à 67 ans!
Il
est vrai, qu’en haut lieu, pour un an de députation ou de haut poste
occupé, on perçoit à vie des émoluments plus que confortables, on
maîtrise encore l‘art du cumul…. C’est bien là un système à défendre et à
louer, aux confins de la méritocratie et de ses valeurs injustement
glanées « dans la Jungle ou dans le Zoo !!! «
Oubliez également les
Femmes, leur surcroît immense de charges dont-elles font la preuve
silencieuse et digne depuis des Siècles, rallongez encore Messieurs,
distillez çà et là quelques trimestres, refusez - en d’autres,
choisissez bien vos critères, vos cibles, justifiez - équilibres
financiers obligent - mais n’oubliez pas ceci: Vos économies
budgétaires hypothèquent gravement et de façon sinistre l’avenir des
jeunes laissés de plus en plus à la merci d’un système, d’une société où
la seule lutte prend des allures de géhenne, de prisons inhumaines, de
luttes acharnées où les tenants de la manne financière font la pluie et
le beau temps, comme vous exploitez, vous aussi, les arcanes
institutionnelles qui vous ont donné les pleins pouvoirs de la
Démocratie, dans une République qui n’existe déjà plus, malmenée,
dépossédée de nombreux acquis justement concédés.
La dominance et le
système ont érigé les valets de la finances. Femmes et hommes qui les
avez élus, la rue n’est plus le moyen de lutter ou de s’opposer. C’est
une paralysie totale de tous les secteurs d’activités qu’il faut
entrevoir afin d’infléchir le mauvais ordre financier instauré par
toutes les politiques du profit, les orientations étatiques et
inhumaines. Le temps de la révolte passive est venu, il faut contester,
dénigrer ces penchants mégalomaniaques que font peser sur la dignité
humaine le cours effrénée d’une modernité aveugle.
Sans parti ni
allégeance, libre et éclairé, sachons dire non à la dérive de la
personne humaine que l‘on nous impose, à toutes les spéculations
outrageantes de longévité et de gain de santé dont bénéficierait l’homme
du XXI ème Siècle; récusons ces leurres! Qui ose présumer du seul temps
de la vie qui nous a été octroyé ? Devons -nous accepter de risquer
tous ensemble les prolongations, sachant qu’aucune, aucun ne serait égal
devant la fin de la vie, quelles qu’en soient les causes.
Œuvrons et
évoluons dans la sagesse,… l’âge et les statistiques
s’instaureraient-elles comme vérités immuables et intangibles ? Au nom
de qui et de quoi ? Précipiteraient-ils la société du Troisième Âge et
du Quatrième Âge, condamnée à jouer les prolongations pour un motif
strictement financier, dont on peut douter de l’efficience à moyen
terme, sachant que d’ici 2018, bien des paramètres auront évolués, des
prélèvements seront augmentés et multipliés !!!
J’oubliai, dans
l’univers comptable, stratégique et partisan, l’escompte,
l’amortissement vont bon train. A écœurer sur une fin de parcours des
acteurs de la société, c’est aussi compter sur un hypothétique
essoufflement, une abdication pourtant bien compréhensive; c’est
prédire, prévoir et compter inévitablement sur un nombre de démissions
croissant, des années de décotes à infliger à toutes celles et tous ceux
qui s’étaient engagés pour 37 ans ½ , il y a bien longtemps.
En
marge de cet épineux problème, il y a celui grandissant des dépenses de
santé qui explosent, dont il faudra tôt ou tard envisager le même
traitement que l’état a fait peser sur les retraites actuellement.
L’état réussit tout, il a l’investiture du vote, à une voix près, il
passe, laissant sur le bord du chemin de croix des dizaines de millions
de con-citoyens.
A nier cet algorithme, il bascule dans une logique
suicidaire dont les seuls à en faire les frais seront du côté de
l’opinion dite contestataire et marginale, du côté de celles et de ceux
qui ont portés aux pouvoirs les artisans non d’une réforme, mais d’une
décadence de l’unité, de l’intégrité et de la légitimité de toutes les
classes d’âge de notre société aujourd’hui en péril.
Serions-nous devant la mort tous égaux pour que l'on traite comme du bétail des millions d'individus?
Un
âge raisonné, raisonnable, on dirait aussi volontiers " Médian" ne
serait-il pas préférable à cette prétention affichée des experts
propulsant au hit parade des conquêtes de la modernité l'allongement
factice et précaire de l'espérance de vie?
Oui, l'humanité a détruit
le climat de la planète, entre bien d'autres réalités consternantes à
lui imputer, en l'espace de deux Siècles, n'en déplaise aux adversaires
du Réchauffement Climatique Anthropique; aurait-elle l'outrecuidance de
revendiquer à parité et pour chaque être vivant un bonus sur la vie tout
en affichant des chiffres de santé désastreux ?
Un peu de retenues Messieurs, la Chute sera sévère, nous nous en relèverons plus!
Pensez-vous
très sincèrement qu'une société aux abois, squattant des dizaines de
milliers de pharmacies et de cabinets médicaux témoigne de la vigueur,
de la santé de ses ressortissants et qui plus est de sa tranche mûre
d'actifs dont vous avez décidé de prolonger le temps contraint aux
dépends de l'émancipation, elle aussi génitrice de richesses, de
créations, de revenus et d'initiatives, luttant par la même occasion
contre le désœuvrement et l'inaction, principales causes d'angoisses et
de désordres de santé en tous genres?
Vos stratégies ne misent
plus sur l'avenir mais sur un pseudo équilibre précaire de chiffres
asservis à la donne internationale et aux grands principes directeurs de
l'économie mondiale; tout cela n'a qu'un temps, le temps aux affaires
de tromper et de leurrer une opinion désabusée, divisée, désorientée,
vaincue par avance, assistée et passive qu'il vous convient de dresser
jusqu'à l'assistanat invalidant et sources de faiblesses.
OPÉRATION NATION MORTE
LE 23 SEPTEMBRE !
Le 23 Septembre, je verrai bien une opération du type : " Nation morte ", un silence solennel, celui du refus massif de disposer du droit de vie et de mort sur le Citoyen aux seules fins de caisses - en bois - !!!.
Une Vaste opération " Villes Mortes ", sans plus aucune activité humaine dans le Pays, un silence tellement assourdissant qu'il pointerait des doigts décharnés du labeur et des années l'inacceptable hypothèque sur la vie et l'ultime libre-arbitre des femmes et des hommes de bonne volonté bouclant un cycle irréversible et surtout tant mérité.
Le silence pour unité, le silence pour interpeller la fragilité et l'exposition de l'âge redouté, le silence pour dire dignement Non! Non ! pour recouvrer l'âge accepté par tous du départ à la Retraite, loin, très loin de toutes polémiques, à moduler encore et toujours en fonction des données humaines et technologiques.
Que nos technocrates fassent la preuve de leur efficacité et de leurs compétences en mobilisant d'autres ressources! Ils ont été élus pour cela, non pas pour aisément charger le peuple des déconvenues de toutes leurs carences et lacunes...
CRISTIAN-GEOGES CAMPAGNAC
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