dimanche 31 octobre 2010

ALGERIE 1993 EN KABYLIE

Dans les piétinements la grand-mère de Kahina est en train de s’éteindre d’aversion. Elle vient d’être mutilée des jambes. Derrière la porte elle égrène le chapelet de ses doigts nus en direction de la Mecque où elle ne pourra jamais aller. Elle psalmodie des versets en vomissant toutes ses entrailles. Elle se souvient des décombres qui continuent de l’écraser. Les murs ne sont plus revêtus de printemps. Plus d’argile. Il ne lui reste même plus de bétail. Le métier à tisser est défait, ses dernières laines brûlées, ses fils et roseaux... [Lire la suite]
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dimanche 31 octobre 2010

FIANCAILLES DE LA FRAÎCHEUR...Extrait

Bientôt la fin. Bientôt dira la bouche Ce que le puits. Qui a les lèvres pures On le saura. Les mots décideront. Nous serons allongés dans le simple. Les uns et puis les autres. Il n’y aura Personne pour nous toucher. Et si les linges s’usent Ce sera par des nœuds faits et défaits Sans nous, sous le vent couvert de pierres Et qui dira les mots sera ce jour l’aimant Pour attirer le corps du feu. Et qui Ne dira rien sera habillé par les mots D’un autre, dits pour le sauver .. .SALAH  STETIE .. .Oeuvre Arnold  Böcklin
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dimanche 31 octobre 2010

LE BLEU DE LA QUESTION

  L’homme est fait de la matière de l’arc-en-ciel Il est couleur Le jaune le bleu nilotique le noir le rouge d’Amérique Le blanc, le blanc aussi, est couleur D’autres couleurs existent que je ne connais pas Qui sont à l’intérieur dans les cœurs et les âmes Couleurs qui paraissent qui transparaissent Dans les beaux yeux des femmes les yeux des hommes L’iris et le frais cristallin des enfants Iris bleu iris violet iris marron iris vert Iris noir, tout ce champ de fleurs naïves Tourné en grand jardin vers le soleil... [Lire la suite]
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samedi 30 octobre 2010

MICHEL CAMUS

Pierre nue, vérité nue, pierre sans nom sous mon nom dans l'image-mère de la pierre Si je fus, qu'ai-je été. Nous sommes tous le-Même au cœur du silence . L'Autre du Même : Toi sous mon nom L'ombre du Même ou la fiction de l'autre ou de soi Et la vie des mots qui masquent le silence . Où il y a silence, je ne suis plus moi-même Où il n'y a rien ni personne règne infiniment le-Même . MICHEL  CAMUS.Oeuvre Odilon Redon ... [Lire la suite]
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samedi 30 octobre 2010

DESIR NOMADE

Tu n'as besoin de rien pour partir,une page blanche, une lampe, c'est toutLa page blanche te servira d'espace et de miroirAllège-toi des apparences,Ne garde que le trésor qu'on t'a donnéLa patience est un fil de soie,D'une rive à l'autre tout se tientEt tout arrive à notre amourComme un enfant sur la routeLa force qui s'ouvre en toiVa naître de ton désirTu es à l'origine des jours et des nuitsIl faut te perdre dans la lumièreAs-tu pensé à la page blanche, à la lampeAu bonheur de chercher sans savoir ?Pour ton visage il y a le... [Lire la suite]
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samedi 30 octobre 2010

POETE FUSILLE A GRENADE

(...)L'inspiration essentielle de Garcia Lorca réside dans un sens exceptionnel de l'âme populaire et son plus haut talent en un art non moins extraordinaire pour transformer cette inspiration en une poésie pure qui occupe déjà un rang éminent dans notre littérature nationale, et qui s'est déjà rendue fameuse dans l'ambiance internationale de la langue espagnole.Voilà pourquoi Garcia Lorca était arrivé à être considéré comme le grand poète de la nation.Telle était sa signification, connue mais non comprise par ceux qui l'ont fusillé ;... [Lire la suite]
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samedi 30 octobre 2010

LETTRE A ARMAND ROBIN

Les anciennes souches,nul n'a pu me les arracher.Armand Robin .Se souvient-on du jamais ?Se souvient-on de l'après du vent ?De l'après l'hiver, de l'après la vie ?Dans l'impasse du silenceJe vous ai rencontré un soir d'automne chez EmmilaVos mots, comme une résurrection, encore s'allongeaient sur le blanc d'une toile Quelques lignes de vous ont suffiJe vous ai lu jusqu'à l'émotionJe vous ai ressenti jusqu'à la fratriePourtant, déjà, vous parcouriez le lointain exilL'entendrez-vous mon ami ?Se souvient-on de l'après la vie ?Se... [Lire la suite]
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samedi 30 octobre 2010

EXTRAITS DE NUITS

Craquement éparsDécousus hérissés du boisDe loin en loin le tracéRouge d’un tir les éclats                 D’une langue oubliée ou qui saitA l’état de tessons, bris deBonds, de rumeurs et de ventsStellaires ou le simpleFroissement de nos silences               Prennent-ils le feu aussi à un momentCes flammes sont-elles comme une danseQui cherche ses racines dans la nuitVécues, senties au long d’un vie    ... [Lire la suite]
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vendredi 29 octobre 2010

DEDICACES PROVERBES...Extrait

J’ai appris à t’entendre te voir te toucher te comprendreje peux seul non prédire mais dire ce qui coule en toijusqu’à la voix d’un menu silence s’il vient de toicar comprendre c’est donner son corpsaussi je t’ai tant donné ce que je suistant fait de moi le spécialiste de notre vieque sans toi je suis inutile à moi-mêmeje suis lourd mais je n’ai pas de poids.Depuis nous tu ne peux pas vivre sans mon savoirtes gestes tes pensées ont le souffle court tu me cherchestu ne peux pas éviter de mûrir quand tu te détachesde cette part de toi... [Lire la suite]
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jeudi 28 octobre 2010

L'ARIDE DES JOURS...Extrait

Soif d'avoir soif.Et l'eau bue jusqu'à la cécité bleuedes océans érigés en écritoire.Et l'abondance des mots, à blanc,jusqu'à l'à-pic dérisoire des pages nues.Ne rien écrire qui ne soit vu.Ne rien dire qui n'ait été écrit.Alors, dans ce silence à couper au regard,s'abreuveraux seuls chemins qui se refusentet s'insoumettre à l'ordre des choses.Alors encore, d'immobilismerenverser le paysage, se hisser à l'écume des houles annonciatricesdes jours mourants.La chute d'une hirondellen'empêchera pas le retour du printemps. . JEAN-CLAUDE... [Lire la suite]
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