mercredi 17 novembre 2010

COMMUNE PRESENCE...Extrait

Les sentiers, les entailles qui longent invisiblement la route, sont notre unique route, à nous qui parlons pour vivre, qui dormons, sans nous engourdir, sur le côté.".RENE  CHAR.Oeuvre Sébastien Jacqmin
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mercredi 17 novembre 2010

URGENCE DE L'INACCOMPLI

Écrire c'est brûler vif, mais c'est aussi renaître de ses cendres. Blaise Cendrars, L'Homme foudroyé, 1945    Ce goût de cendre, quand donc nous quittera-t-il ? Et cette mélancolie des plus noires, — celle des ruines. Faut-il toujours des ombres pour voir la lumière ? Et puis, il faut convenir qu’il en est ainsi. On voit cela de la sorte et pas autrement. La Restauration gouverne avec ses semblants. — Ses semblants d’ordre, de paix, de sécurité. Or, si la ruine est inscrite dans les choses humaines, — la ... [Lire la suite]
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mercredi 17 novembre 2010

COMME ELLE EST GRANDE LA SOLITUDE DU ROSSIGNOL

Comme elle est grande la solitude du rossignol sous son modeste pennage roussâtre, il craint toujours les redoutables épines des roses, avec les chats grondants qui rentrent de leur escapade nocturne, l'odoriférant poil mouillé, museau et pattes tout griffés, les oreilles couvertes de petit duvet, les vibrisses de guingois. Toujours sur le qui-vive, frissonnant de rosée, le rossignol respire, dans l'humide paix inquiète de cette nuit d'été qui lourdement s'avance. Il gringotte de tout son corps, de toutes ses plumes,... [Lire la suite]
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mercredi 17 novembre 2010

DANS LE RESPIR COMMUN...Extrait

      Ce n’est pas d’écrire qui est difficile, c’est de le faire sans mentir. Le courant de la vie nous porte vers la nuit. Une même génuflexion sert à prier ou épauler son arme. L’amour est fusillé d’une prière ou d’une balle. La moindre des caresses est fusillée des yeux. La soif des enfants est fusillée de flashs. Les yeux des malheureux font vendre les journaux. Je n’ai que mon crayon à opposer au crime, mon cœur d’enfant fou, un Don Quichotte de foire devant les éoliennes, quelques mots sur la page comme des... [Lire la suite]
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mercredi 17 novembre 2010

LE CHEMIN, ENCORE...Extrait

J'y pense souvent. Aux petits matins ruraux quand les platanes accompagnaient les écoliers. Quand les vélos d'enfance dévalaient les jeudis. Quand on mangeait des fruits au goût de fruits. Quand la terre n'était pas ce grand cri de blessure. Ils ont bitumé jusqu'au souvenir des tomates de Grand-Père, il est enfoui sous la tôle morte des containers. Jusqu'aux bonjours ou autres brins de mots qui prenaient le temps. Ils ont rangé l'antenne humaine pour celle des portables. Le séisme des graines n'aura plus lieu. Ni la saisie de l'herbe... [Lire la suite]
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