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EMMILA GITANA
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7 décembre 2010

CE QUE JE VEUX DIRE, C'EST LE POEME QUI ME L'APPREND

Le chant ne souffle qu’au-dessus de l’abîme.

Là où l’espace, le seul
espace

à la pierre
ne peut dire

la distance ou la proximité
qui les fait être

ensemble.

Là où la douleur, la seule
douleur

à l’absence
ne peut dire

la distance et la proximité
qui les fait dériver

étrangères.


Le chant ne s’élève qu’au-dessus de l’absence.

L’espace initial
n’existe qu’en creux

pareil à ce qui manque
à ce qui est redonné pourtant

par une blessure.

Le regard témoigne pour l’invisible :
il souligne, il parcourt
la distance où l’autre
se tient pour survenir.
Le manque découpe l’espace
où l’œil
devient regard
où l’invisible

se dévoile
par son absence même.

L’espace initial
n’existe qu’en devenir

pareil à ce qui sera
 à ce qui est perdu déjà

par une cicatrice.


Tenir debout
face au vent contraire
de l’Archaïque

au fond
de l’abîme glacé
des premiers temps
au loin
dans les espaces déserts
de la naissance

tu le peux.

Tenir debout
à contre-courant
de l’illusion natale

tu le peux.

A l’horizon
du seuil heureux
de la rencontre
au cœur
du regard insaisissable
de l’amour

tu le peux.

.

ALAIN SUIED

.

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