
C’est ici que j’attends la venue du silence. En face de l’arsenal putride je ne distingue qu’une étincelle dernier reste des feux. Comme tous les restes, il a la marque des choses cachées pour toujours, des êtres ensevelis au sommet des dunes ; comme les lettres marquées au fer rouge sur la croupe d’un cheval volé par un gitan, ou une tache de naissance sur la hanche bien-aimée. Maintenant la nuit descend pour toujours. Mon regard fatigué suit la pirogue qui s’éloigne des mangroves. Une lumière sur le banc de sable. Un crabe...
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