mardi 15 février 2011

MANDELSTAM

Schubert sur l’eau, Mozart avec l’oiseau s’égosillant, Et Goethe sifflant sur le sinueux sentier, Hamlet, ses pas craintifs tenant lieu de pensée, Avaient pris le pouls de la foule, à la foule s’étaient confiés — Qui sait — avant les lèvres le murmure a pris naissance, Les feuilles tournoyaient dans l’absente forêt, Et ceux à qui nous dédions l’expérience Avant l’expérience avaient acquis leurs traits. .. . OSSIP MANDELSTAM . . .  

mardi 15 février 2011

POEMES POUR ROBINSON...Extrait

Tes premiers mots chuchotés de tendresse Tes mots à peine N'auront pas été prononcés pour moi Pour cet inconnu très loin Cette ombre qui s'efface Tu ne m'auras rien dit jamais   Mais toi au moins tu ne m'auras jamais trahi Tu ne m'auras jamais menti . GUY ALLIX . . Petit Robinson Avec ton prénom d'île déserte Tu habites par delà Une mer de silence Que même un poème ne peut franchir   Et pourtant comme un fou que je suis Je rêve de voir un jour Mes pauvres mots s'échouer Sur la plage de ton sourire .... [Lire la suite]
Posté par emmila à 08:58 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
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mardi 15 février 2011

PASSER

Enfance qui fus dans l’espace Un vol poursuivi jusqu’au soir J’appelle ton ombre à voix basse Avec la peur de te revoir Sœur en deuil de tes robes claires Ta fuite est l’oiseau bleu des jours Que de son chant fait la lumière Des gestes rêvés par l’amour C’est par ton charme qu’une fille D’un corps ébauché dans les cieux A formé la larme des villes Qui s’illuminent dans ses yeux Et ce fut ton âme de rendre Mon doute plus que moi vivant Passerose aux ailes de cendre Qui m’ouvrais ton cœur dans le vent . JOÊ ... [Lire la suite]
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mardi 15 février 2011

PAROI

Nulle brèche sur la paroi du jour. Nulle fenêtre d’osmose où commencer l’amour… Dehors est un ovale intact, impérissable œuf de plomb décomposé sur nos sols. Et il y a la surface intérieure, paysage rentré sous nos arches de sang. La mer et la montagne s’évaporaient lentement dans la brume. Devant pesait le vase sans périple du temps. Si la jeunesse était le chemin sous la peau de cette veine qui revient, évasifs, d’un doigt parmi nos spirales sanguines, nous réinventerions le jour, et ses fêtes rétractiles sous l’arbre... [Lire la suite]
Posté par emmila à 08:17 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
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